Amr Khaled
Prédicateur religieux, 40 ans, Égypte
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Il aime Allah et la vie. Et la vie le lui rend bien. Aujourd’hui installé à Londres, pour échapper aux pressions du pouvoir égyptien, jaloux de sa popularité, ce fils de la bourgeoisie alexandrine, diplômé en comptabilité de l’université du Caire, a fait ses débuts à la télévision en 1998, sur la chaîne Iqraa, dédiée à la récitation du Coran. Le succès est foudroyant. Amr Khaled, qui, jeune, a frayé avec les Frères musulmans, inaugure un nouveau genre : la religion-spectacle. Souriants, décontractés, ses prêches sont aux antipodes de ceux des chouyoukhs qui officiaient habituellement sur ce type de canaux. Le « prédicateur cool » draine et convertit un nouveau public, jeune, féminin et aisé. Déculpabilisant le rapport à l’argent, condamnant l’extrémisme, il séduit jusqu’à l’ex-Premier ministre britannique Tony Blair, qui voit en lui le visage moderne de l’islam. Khaled reste cependant inflexible sur le voile, et sur la soumission aveugle à Dieu. Derrière un emballage moderne, le message reste conservateur.
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