Algérie : le FCE décidera le 30 mars du maintien ou non d’Ali Haddad à la tête du patronat

Samedi 30 mars, un conseil exécutif du Forum des chefs d’entreprise (FCE) décidera du maintien ou non d’Ali Haddad à la présidence du patronat algérien.

Ali Haddad, l’ex-patron du Forum des chefs d’entreprise (FCE). © Romain Laurendeau pour JA

Ali Haddad, l’ex-patron du Forum des chefs d’entreprise (FCE). © Romain Laurendeau pour JA

Publié le 21 mars 2019 Lecture : 1 minute.

Ali Haddad, le président du Forum algérien des chefs d’entreprise, est un proche du président Abdelaziz Bouteflika – dont il a soutenu, notamment financièrement, les campagnes électorales – et de son frère Saïd.

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Une proximité qui lui attire bien des inimitiés, alors que le pays est confronté depuis le 22 février à des manifestations de grande ampleur contre un cinquième mandat du chef de l’État de 82 ans, à la santé vacillante depuis un Accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013. Bouteflika a entre-temps accepté de renoncer à se présenter, mais a annoncé dans le même temps qu’il resterait en poste jusqu’à l’adoption d’une nouvelle Constitution, ce qui a encore exacerbé les tensions.

Le FCE, une organisation « à vocation apolitique »

À l’intérieur même de l’organisation patronale, les voix se font de plus en plus critiques, tandis que les démissions s’enchaînent, parmi lesquelles celle du vice-président Laïd Benamor. « Des voix au sein du FCE existent et ont publiquement appelé à la convocation d’une Assemblée générale extraordinaire pour remplacer Ali Haddad », a confié ce dernier à l’agence de presse Reuters.

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Selon le PDG du groupe agroalimentaire Benamor, le patron des patrons – dont l’entreprise de BTP, ETRHB Haddad, a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 768 millions d’euros, notamment grâce à des projets de travaux publics attribués par le gouvernement et à des investissements dans les médias, l’hôtellerie, le transport ou encore l’industrie pharmaceutique – est « aujourd’hui associé au copinage et aux faveurs ».

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« L’union doit revenir à son objectif initial, un espace économique apolitique, pour regagner sa crédibilité, » estime Laïd Benamor. Un conseil exécutif du FCE est d’ores et déjà prévu pour le 30 mars. Jeune Afrique a tenté sans succès de joindre Mohamed Bairi, vice-président du FCE en charge de la communication.

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