Achille Mbembe

Historien, 50 ans, Cameroun

Publié le 21 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

Il n’a que moyennement apprécié le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy prononcé en juillet dernier. Et l’a fait savoir. Intellectuel iconoclaste, Achille Mbembe a été l’un des premiers à réagir durement aux propos du chef de l’État français, s’indignant que l’on puisse encore affirmer que l’Afrique n’a pas d’histoire. À cette occasion, il n’a pas manqué non plus d’interpeller le président sud-africain Thabo Mbeki, qui avait cru bon de saluer les déclarations du locataire de l’Élysée : « Que Mbeki, deux ans avant de quitter le pouvoir, associe son image de panafricain irréprochable au sort de l’héritage colonial agonisant de la France en Afrique francophone ne serait que le dernier paradoxe de l’itinéraire politique d’un homme qui a prospéré sur ses contradictions. » Avec Mbembe, la langue de bois est proscrite. Il faut dire que ce professeur d’histoire et de sciences politiques à l’université de Witwatersrand à Johannesburg (Afrique du Sud) sait de quoi il parle. Théoricien connu et reconnu de l’histoire post-coloniale, il donne régulièrement des conférences sur les questions politiques et sociales africaines.

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