La Côte d’Ivoire veut lever 500 milliards de francs CFA auprès des banques internationales
Selon le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, le gouvernement ivoirien a décidé de ne pas recourir à un eurobond pour financer son budget 2019. Il privilégiera cette année les prêts directs et le marché sous-régional.
L’État ivoirien a démarré le dépouillement d’un appel d’offres lancé auprès des banques internationales pour lever 500 milliards de francs CFA (762 millions d’euros) en prêts direct pour financer le budget 2019. C’est ce que Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a annoncé en conférence de presse le 22 mars à Abidjan, sans préciser le nombre de banques qui ont souscrit à cette transaction.
Pas d’eurobond pour financer le budget
Pour financer la dette, estimée à 1 450 milliards F CFA en 2019, ces sommes seront complétées par une levée de fonds de 900 milliards de F CFA sur le marché sous-régional, sans recours à un eurobond, a indiqué le Premier ministre. « Nous avons pris la décision de ne pas y avoir recours pour financer le budget. Si nous devons le faire, ce sera pour lancer une opération de rachat des anciens eurobonds », a expliqué Amadou Gon Coulibaly.
Une décision qui change la stratégie d’endettement de l’État ivoirien, qui avait initialement prévu une levée de 609 milliards de F CFA sur le marché régional, selon le calendrier transmis à Umoa-Titres, l’agence d’émission et régulation des titres publics sur le marché financier de l’UEMOA.
La Côte d’Ivoire n’exclut cependant pas, au besoin, une émission internationale de 150 milliards de F CFA auprès des investisseurs ne résidant pas dans la zone UEMOA.
Augmentation des dépenses sociales
En 2018, la croissance ivoirienne était estimée à 7,4 % contre une prévision de 7,7 %, a rappelé le chef du gouvernement, qui table pour l’année 2019 sur une croissance de 7,7 % quand le FMI prévoit 7,4 %.
L’État a mis en place un programme d’actions sociales prioritaires d’un montant de 727,5 milliards F CFA sur la période 2019-2020 axé sur le bien-être en milieu rural, la santé-protection sociale, l’accès aux biens de première nécessité, l’emploi et l’autonomisation des jeunes et des femmes et enfin l’éducation.
« Les dépenses sociales sont passées de 885,2 milliards de F CFA, soit 7,6 % du PIB, en 2010, à 2 290,9 milliards F CFA en 2018, ce qui représente environ 8,8 % du PIB », a déclaré Amadou Gon Coulibaly.
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