Crise anglophone au Cameroun : libération des 20 étudiants footballeurs kidnappés à Buea

Ces membres de l’équipe de football de l’université de Buea kidnappés mercredi ont été rendus à leur famille le 21 mars. Quatre millions de francs CFA auraient été réclamés pour leur remise en liberté.

Vue de Buea au Cameroun. © Wikimedia Commons

Vue de Buea au Cameroun. © Wikimedia Commons

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 22 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

Les étudiants de l’université de Buea enlevés mercredi matin ont tous été libérés le 21 mars. L’information a été confirmée par les officiels de l’établissement scolaire, qui précisent que les 20 otages ont été abandonnés par leurs ravisseurs non loin du quartier universitaire de Molyko aux alentours de 20 h 30.

Selon des sources concordantes contactées par Jeune Afrique, 4 millions de francs CFA avaient été réclamés pour la remise en liberté de ces athlètes. Difficile de savoir cependant si cette somme a été versée ou non, tant les conditions de libération de ces étudiants demeurent floues. Les désormais anciens otages indiquent avoir subi des sévices corporels, notamment de violents coups de fouet sur le dos.

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« C’est une tentative d’intimidation. Ils veulent nous forcer à renoncer à participer aux Jeux universitaires. Ce que nous ne ferons pas », confie un responsable de l’université de Buea sous couvert d’anonymat.

« Nous sommes juste des sportifs »

Les membres de l’équipe de football de l’université de Buea avaient, en effet, été enlevés alors qu’ils se trouvaient en stage de préparation des Jeux universitaires, prévus au mois d’avril dans la ville de Dschang (région de l’Ouest). L’incident n’a cependant pas freiné l’ardeur des autres compétiteurs, qui s’entraînaient encore ce vendredi matin sur le campus.

Nous ne faisons pas de politique, juste du sport

« Nous sommes juste des sportifs, peu importe la langue qu’on parle, ou notre origine. Nous voulons montrer de quoi nous sommes capables et rien de plus. Nous ne faisons pas de politique, juste du sport. C’est vraiment regrettable qu’on nous mêle à ce qui se passe actuellement », a confié sous anonymat un des athlètes de l’université, joint par Jeune Afrique.

Au moins deux arrestations après la disparition d’Emmanuel Ngafeson

Avec la reprise des enlèvements, la crise anglophone est de nouveau au centre de toutes les attentions. À Bamenda, l’on est toujours sans nouvelles de l’ancien secrétaire d’État chargé de l’administration pénitentiaire Emmanuel Ngafeson, enlevé à son domicile dans la nuit du 19 mars. Selon le gouverneur de la région du Nord-Ouest, les enquêtes qui ont été immédiatement ouvertes se poursuivent. « Aucun nouvel élément ne peut être mis à la disposition du public pour le moment », a indiqué Adolphe Lele Lafrique.

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Le véhicule de l’ancien membre du gouvernement a été intercepté dans la ville de Bamenda ce jeudi et au moins deux personnes auraient été interpellées après cette découverte, a-t-on appris de sources proches. Ils seraient toujours exploités par les forces de défense et de sécurité.

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