Un rapport aux allures de brûlot
Le rapport d’une enquête parlementaire conduite par le président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, Luc Oyoubi, sur l’exécution du budget d’investissement 2002 agite le personnel politique du pays. Le document dénonce sans ambages les pratiques douteuses de la direction de la programmation des investissements, accusée d’avoir fait peu de cas des procédures normales. Et épingle sans ménagement les responsables du service, à commencer par le premier d’entre eux, Hubert Minang un proche de l’ancien Premier ministre Casimir Oyé Mba, aujourd’hui ministre d’État chargé de la Planification. Même si ce dernier jouit d’une réputation d’homme intègre et rigoureux, d’aucuns estiment qu’il devrait évincer l’ensemble des responsables de ce service. Faute de quoi sa propre image pourrait s’en trouver écornée et, plus grave, celle du pays au moment où le chef de l’État affiche sa volonté de tout faire pour l’assainissement des finances publiques et la bonne gouvernance.
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