Ghana : au moins 60 morts dans une collision frontale entre deux autocars

Une collision entre deux autocars dans la région de Bono Est, dans le centre du Ghana, a fait au moins 60 morts et de nombreux blessés. L’un des chauffeurs se serait endormi au volant, selon des survivants.

Une route de la ville de Yendi, au Ghana. © WikimediaCommons

Une route de la ville de Yendi, au Ghana. © WikimediaCommons

Publié le 22 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

« La mort d’au moins soixante personnes a été confirmée », a déclaré un commandant de police, Joseph Antwi Gyawu, précisant que l’accident a eu lieu vers 2 heures du matin le 22 mars dans la région de Bono Est, dans le centre du pays. « Les véhicules roulaient dans des directions différentes quand la collision s’est produite », a-t-il précisé. Un des autocars – qui transportait chacun une cinquantaine de passagers – a pris feu et l’autre a été broyé.

Des secours et des pompiers ont rapidement été envoyés sur place. « Sept des 28 passagers qui nous ont été amenés sont dans un état critique », a déclaré Kwame Arhin, docteur à l’hôpital de Kintampo.

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L’un des chauffeurs responsable ?

Selon des témoins, l’un des chauffeurs se serait endormi au volant. « Certains des survivants nous disent que le chauffeur avait tellement sommeil à ce moment de la nuit qu’on lui a demandé de se garer mais il a refusé », a confié le commandant Ankomah Twene, chef des pompiers de Kintampo, à une chaîne de télévision locale. « Nous pensons qu’il a une part de responsabilité dans l’accident », a-t-il ajouté.

« Je dormais, a expliqué une survivante, quand j’ai entendu un grand bruit. Nous avons réussi à casser une vitre et ce n’est qu’un petit groupe (…) qui a réussi à sortir (…). Quelques secondes plus tard, le véhicule a pris feu avec les autres encore prisonniers du car. Ils ont brûlé sous nos yeux ».

Hausse des accidents

Ce dernier accident a suscité de nouveaux appels aux autorités pour qu’elles s’impliquent davantage dans l’application des règles de circulation, afin de réduire le nombre de victimes sur les routes. « Nous avons parlé à l’assemblée locale pour qu’elles mettent des ralentisseurs sur la chaussée mais elles disent que ce n’est pas possible car il s’agit d’une grande route », a déclaré un habitant de la région.

Les accidents de la route sont fréquents sur les axes routiers du Ghana en raison du mauvais entretien du réseau, du non respect du code de la route et de l’état de nombreux véhicules. En moyenne, six personnes meurent chaque jour dans des accidents de la circulation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, selon la police de la route ghanéenne.

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En février 2016, 70 personnes avaient été tuées et 13 blessées dans la collision de deux bus dans cette même ville de Kintampo. En juillet 2017, l’autocar transportant des joueurs d’un des principaux clubs de football du pays, l’Asante Kotoko, avait embouti un camion à l’arrêt.

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