Nigeria : nouveau scrutin pour élire des gouverneurs et assemblées régionales

Les Nigérians sont de nouveau appelés aux urnes, samedi dans six Etats, pour élire des gouverneurs et assemblées régionales après l’invalidation, il y a quinze jours, d’un scrutin entaché de violences.

Lors du scrutin du 9 mars au Nigeria, dans un bureau de vote de Lagos. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Lors du scrutin du 9 mars au Nigeria, dans un bureau de vote de Lagos. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Publié le 23 mars 2019 Lecture : 1 minute.

Les électeurs avaient voté le 9 mars pour élire les gouverneurs et les représentants aux assemblées locales de 29 des 36 Etats de la fédération nigériane.

Mais le vote avait été annulé dans plusieurs parties de six Etats : Kano et Sokoto (nord-ouest), Bauchi et Adamawa (nord-est) et Benue et Plateau (centre), en raison de cas de violences et d’irrégularités. Il avait été suspendu dans l’Etat pétrolier de Rivers, dans le sud.

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La commission électorale avait reprogrammé un nouveau scrutin, samedi, dans des zones touchant plus d’un demi-million d’inscrits. Les résultats sont attendus au début de la semaine prochaine.

Duel APC-PDP

Dans les six États où le vote a été annulé, les électeurs arbitrent une lutte acharnée entre le Congrès des progressistes du président Muhammadu Buhari et le Parti démocratique populaire (PDP) de l’opposition. Des élections de parlementaires au niveau des États ont également eu lieu dans le pays.

Les élections régionales sont âprement disputées au Nigeria, où les gouverneurs sont des personnalités puissantes et influentes, contrôlant les finances de leur État et des domaines clés, allant de l’éducation à la santé en passant par les infrastructures. Leurs actions ont souvent plus d’impact direct sur la population que celles du président.

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Le camp de Muhammadu Buhari espère consolider sa victoire lors de sa réélection tandis que le PDP d’opposition cherche à récupérer le pouvoir au niveau des Etats. L’APC contrôlait auparavant 22 Etats et le PDP 13.

Le président Buhari a été réélu le 23 février à la tête du géant ouest-africain avec 56% des voix à l’issue d’un scrutin marqué par un faible taux de participation (35%). Son principal rival Atiku Abubakar du PDP conteste les résultats en justice, dénonçant des fraudes et manipulations.

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Le PDP avait par ailleurs assuré être « largement en tête » des élections de gouverneurs du 9 mars dans les Etats où les résultats ont été invalidés, accusant la commission électorale de collusion avec le parti au pouvoir.

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