Angola : José Filomeno dos Santos, le fils de l’ex-président, a été libéré
Le fils de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos, incarcéré depuis septembre dans une affaire de détournement de fonds et de trafic d’influence, a été libéré dimanche. Les charges qui pesaient contre lui n’ont pas été retenues.
Ancien patron du Fonds souverain angolais (FDSEA), José Filomeno dos Santos, surnommé Zenu, avait été placé en détention provisoire en septembre. Il a été inculpé de « fraude, détournement de fonds, trafic d’influence, blanchiment d’argent et association criminelle », pour avoir mis au point une gigantesque fraude qui aurait pu lui permettre de détourner, avec plusieurs complices, jusqu’à 1,5 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros).
Mandat de détention expiré
« Il est en liberté depuis dimanche après-midi », a déclaré le porte-parole des services pénitentiaires, Menezes Cassoma. Avant d’ajouter : « Nous avons reçu le mandat de libération, qui indique que la mesure de privation de liberté a expiré, donc nous l’avons mis à exécution. »
L’avocat de José Filomeno dos Santos, Benja Satula, a confirmé l’information, affirmant que la durée de la détention préventive avait expiré depuis des semaines. Vendredi, un de ses proches, l’homme d’affaires Jean-Claude Bastos de Morais – président du groupe Quantum Global, et principal gestionnaire de l’actif du FDSEA – qui avait été arrêté en même temps que lui, avait aussi été libéré. Aucune charge n’a finalement été retenue contre lui.
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Dans un communiqué vendredi, le parquet angolais avait expliqué avoir récupéré « tous les actifs financiers et non financiers du Fonds souverain angolais qui a été sous le contrôle de Quantum Global », soit 2,350 milliards de dollars domiciliés dans des banques au Royaume-Uni et à l’île Maurice, ainsi qu’un patrimoine de 1 milliard de dollars.
José Filomeno dos Santos, qui avait été nommé en 2013 par son père à la tête du FDSEA, a été limogé de son poste en janvier 2018 par le nouveau président, João Lourenço. À peine arrivé au pouvoir en septembre 2017, ce dernier a lancé une purge de grande ampleur dans l’administration et les entreprises publiques, visant pour l’essentiel les proches de son prédécesseur.
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