CAN 2019 – MBark Boussoufa : « La compétition s’annonce compliquée »

Le Maroc s’apprête à affronter l’Argentine en match amical, en vue de sa préparation pour la CAN 2019. À la veille de cette rencontre, MBark Boussoufa, l’expérimenté milieu de terrain des Lions de l’Atlas, revient pour Jeune Afrique sur l’actualité d’une sélection plutôt en forme ces derniers mois.

Le Marocain MBark Boussoufa face à un joueur tanzanien, à Marrakech, le 9 octobre 2011. © ABDELJALIL BOUNHAR/AP/SIPA

Le Marocain MBark Boussoufa face à un joueur tanzanien, à Marrakech, le 9 octobre 2011. © ABDELJALIL BOUNHAR/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 26 mars 2019 Lecture : 3 minutes.

Le Maroc, qui a terminé en tête de son groupe qualificatif pour la CAN 2019 après son match nul au Malawi le 22 mars (0-0), va rencontrer mardi 26 mars l’Argentine, un adversaire d’un autre calibre.

Dispensé du déplacement à Blantyre, MBark Boussoufa (64 sélections), qui évolue depuis le mois de janvier à Al-Shabab (Arabie saoudite), après avoir effectué l’essentiel de sa carrière en Europe, a répondu aux questions de Jeune Afrique avant cette rencontre de prestige.

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Jeune Afrique : Lionel Messi, mais aussi Angel Di Maria, tous les deux blessés, vont donc manquer le match face au Maroc. Est-ce une déception ?

MBark Boussoufa : C’est toujours particulier d’affronter un joueur comme Lionel Messi. Les supporters marocains doivent être déçus, ce que je peux comprendre, mais même sans lui et Di Maria, l’Argentine reste une équipe très forte.

Pour le Maroc, c’est toujours une bonne chose de rencontrer les meilleures équipes du monde, comme en Russie avec l’Espagne (2-2) et le Portugal (0-1). Nous avons une CAN à préparer, et elle s’annonce compliquée, puisque les meilleures équipes africaines seront présentes.

Depuis vos débuts internationaux avec le Maroc en 2006, vous avez connu plusieurs sélectionneurs. Hervé Renard est-il celui qui a changé les choses en profondeur ?

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C’est un coach qui connaît très bien l’Afrique. Il a gagné deux CAN et il est arrivé avec un vrai projet. Il a apporté la rigueur, la discipline qui pouvait nous manquer sur le terrain. Hervé Renard veut que nous défendions bien, tout en s’appuyant sur les qualités naturelles des joueurs marocains, notamment la technique.

Il a aussi parfaitement réussi à faire s’intégrer des joueurs qui viennent des Pays-Bas, de France, d’Espagne. La sélection vit très bien, et les résultats apportent de la confiance. Il y a un mélange entre la jeune génération, incarnée par Mazraoui, Harit, Ziyech, Hakimi, quelques autres et les plus anciens.

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Vous êtes né aux Pays-Bas, mais vous avez choisi de jouer pour le Maroc en 2006. Depuis, d’autres ont fait ce choix…

En 2006, pourtant, la sélection marocaine n’était pas dans une très bonne période. À l’époque, je jouais en Belgique, et le Maroc a été le premier à me contacter. C’est un pays avec lequel j’ai toujours été connecté, car j’y allais pour les vacances et je suivais les matchs de la sélection. J’ai donc accepté, malgré les approches des Pays-Bas un peu plus tard, et je ne le regrette pas.

Il y a beaucoup de joueurs d’origine marocaine qui évoluent aux Pays-Bas, où le championnat est d’une bonne qualité technique. Il y a aussi une vraie qualité de formation. Comme les résultats du Maroc sont meilleurs ces dernières années, certains ont tendance à choisir leur pays d’origine. C’est une chance pour la sélection.

Comme d’autres internationaux, vous évoluez dans un pays de la Péninsule arabique, ce qui inquiète certains supporters du Maroc, en raison du niveau supposé plus faible des championnats…

Je peux le comprendre. Mais cela concerne des joueurs qui ont plus ou moins largement dépassé la trentaine, comme Benatia, Da Costa ou moi… Nous sommes des professionnels, et si le coach continue de faire appel à nous, c’est qu’il estime que nous sommes compétitifs.

Si la question concernait des joueurs beaucoup plus jeunes, je comprendrais. Mais la sélection du Maroc est composée de joueurs qui évoluent au pays, mais aussi en Europe, dans le Golfe, et cela fonctionne très bien. Et en ce qui me concerne, je peux vous assurer que le championnat saoudien est d’un bon niveau.

Vous aurez 35 ans au mois d’août. La question de la retraite internationale va finir par se poser…

Bien sûr. Je sais que la fin est proche. J’espère disputer la CAN en Égypte. Et ensuite, on verra bien, même si un jour il faudra laisser la place aux plus jeunes. Il y a une belle génération qui arrive, ce qui est une bonne nouvelle pour la sélection.

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