Malaisie : financements « halal »

Publié le 20 novembre 2003 Lecture : 1 minute.

« Chaque nouvelle émission d’emprunt en Malaisie est aujourd’hui conforme aux préceptes de l’islam », déclare Shaipudin Shah Harun, directeur à la Citibank de Kuala Lumpur. Plus de sept cents entreprises cotées à la Bourse sont halal, c’est-à-dire qu’elles respectent les exigences de la charia : elles ne pratiquent pas le taux d’intérêt, elles ne font commerce ni de boissons alcoolisées ni de viande porcine, et ne participent pas aux jeux d’argent (casino, pari). Selon la Banque centrale malaisienne, le pays compte une vingtaine d’institutions financières islamiques. Les actifs gérés de manière halal représentent 11 % du total des actifs. Cette part, qui était quasi nulle en 1990, devrait atteindre 15 % en 2007.
Avec 60 % de musulmans (sur une population de 25 millions d’habitants), la Malaisie occupe une position de leader dans le monde financier islamique. Elle est la première – et la seule – à avoir introduit un marché interbancaire islamique en 1994 (ce qui permet aux banques d’emprunter au jour le jour des fonds halal). Mieux, elle est à l’origine de la création d’un Conseil islamique sur les services financiers. Avec l’aide du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque islamique de développement (basée à Djedda), ce conseil devrait fixer et standardiser les normes en la matière.
Selon l’agence de notation Standard and Poor’s, le portefeuille géré selon la charia par plus de deux cents institutions bancaires et plus de cent fonds d’investissements s’élèverait à 300 milliards de dollars.

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