Africa CEO Forum : le e-commerce défend sa contribution à l’économie africaine

Réunis dans un panel spécifique à l’occasion de l’Africa CEO Forum (ACF) à Kigali, les dirigeants de Jumia, leader de l’e-commerce du continent, du géant sud-africain de la distribution Massmart, et de Ringier, pionnier du e-recrutement et de la publicité en ligne, ont défendu leur contribution et leur impact au développement à l’emploi et aux entreprises du continent.

« En Afrique, nous ne devons pas être spectateurs, mais pionniers », a déclaré Dlamani Kuseni, président de Massmart South Africa © Africa CEO Forum

« En Afrique, nous ne devons pas être spectateurs, mais pionniers », a déclaré Dlamani Kuseni, président de Massmart South Africa © Africa CEO Forum

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Publié le 26 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

La 4e édition du Africa CEO Forum s’est tenue à Abidjan les 21 et 22 mars. © J.A.
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Africa CEO Forum 2019 : enjeux et défis de l’intégration africaine

Les 25 et 26 mars à Kigali, 1 600 décideurs venus de 70 pays se réuniront à l’occasion de la septième édition de l’Africa CEO Forum, placée sous le signe de l’intégration africaine.

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Pour Kuseni Dlamini, président de Massmart, « ce qu’on observe dans la grande distribution n’est pas une cannibalisation des grandes surfaces traditionnelles par le e-commerce, mais plutôt une digitalisation progressive des ventes, avec une augmentation globale du chiffre d’affaires ».

« Le e-commerce n’est pas du tout l’apanage des riches des mégapoles africaines, comme on le dit de manière caricaturale. En réalité, il atteint des clientèles dans tous les milieux, y compris dans les zones rurales, qui représentent déjà pas moins de 25 % du chiffre d’affaires de Jumia », complète Jérémy Hodara, le cofondateur de la société d’e-commerce Jumia.

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« Nous accompagnons le développement de quelques 50 000 PME africaines, essentiellement des commerçants et des sociétés de logistique, qui se sont structurés, ont pu changer d’échelle, en étendant leur zone de distribution de leurs produits pour y toucher une nouvelle clientèle », assure-t-il.

Les sociétés locales plus aptes à répondre aux besoins spécifiques du continent

« Le modèle des start-up africaines n’est plus de devenir un géant du e-commerce généraliste tel qu’Amazon ou eBay. Beaucoup ont tenté, ils ont échoué, et c’est heureux. Les plateformes créées sur le continent qui séduisent les Africains sont celles qui sont conçues localement – donc qui créent de l’emploi localement – pour répondre à un besoin spécifique qui ne trouvait pas de réponse jusque-là », se réjouit Clemens Weiss, qui pilote Ringier One Africa Media.

Reste que pour ces acteurs-clés du numérique sur le continent présents au CEO Forum, il y a urgence à se développer et à se structurer pour ne pas être balayés plus tard par les géants mondiaux de l’internet – Alibaba, Amazon, eBay -, encore peu présents en Afrique, mais qui y regardent avec attention les opportunités de développement et y investissent par petites touches.

« Ces grands acteurs du e-commerce ne créent quasiment pas un seul emploi sur le continent. Et ils en créeront peu par rapport aux plateformes nées en Afrique, dont les activités de conception, de stockage et de logistique sont sur le continent. Il faut que les États africains le comprennent et adaptent leurs réglementation pour que nous puissions mieux nous développer et leur résister », assure Jérémy Hodara.

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Des plateformes pour booster l’emploi

Alors que le cabinet Boston Consulting Group prévoit, dans une étude présentée à l’ACF, que les plateformes en ligne pourraient créer 3 millions d’emploi à l’horizon 2025, Clemens Weitz, dont la propre plateforme de e-recrutement est très consultée en Afrique de l’Est, souligne la nécessité d’optimiser le fonctionnement du marché de l’emploi.

>>> À LIRE : Plateformes web : près de 3 millions d’emplois créés d’ici 2025 en Afrique

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« Il est encore trop restreint à l’échelon d’une ville, ou, au mieux d’un pays. Il est nécessaire de bénéficier d’outils qui donnent une visibilité des offres et CV  à l’échelon régional, voire continental, ce qui favorise les mobilités », estime ce responsable suisse.

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