Manifestations en Algérie : le directeur général de la télévision publique limogé
Le directeur général de la télévision nationale algérienne, Toufik Khelladi, a été limogé. Les journalistes des chaînes nationales dénonçaient la « censure » à l’œuvre dans la couverture des manifestations réclamant le départ du président Abdelaziz Bouteflika.
![Des journalistes algériens lors d’un rassemblement le 28 février 2019 à Alger. © Anis Belghoul/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/03/26/sipa_ap22307921_000005.jpg)
Des journalistes algériens lors d’un rassemblement le 28 février 2019 à Alger. © Anis Belghoul/AP/SIPA
![Des manifestants contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, vendredi 1er mars à Alger. © Anis Belghoul/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/03/01/sipa_ap22308302_000001-e1551604794360.jpg)
Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie
Confronté à une mobilisation populaire d’une ampleur sans précédent, Abdelaziz Bouteflika a annoncé mardi 2 avril sa démission de la présidence de la République. Retour sur ces six semaines qui ont ébranlé l’Algérie et mis un terme à un régime en place depuis vingt ans.
Toufik Khelladi, a été démis de ses fonctions de directeur général de la télévision publique algérienne, lundi. L’agence de presse officielle APS, qui a fait cette annonce, n’a pas précisé les raisons de son éviction d’un poste qu’il occupait depuis 2012.
Khelladi faisait face depuis près d’un mois à une fronde sans précédent de ses salariés, notamment les journalistes, qui dénoncent la « censure » sur les chaînes nationales, apparue au grand jour avec la couverture des manifestations d’ampleur contre le président Bouteflika.
Un mouvement inédit
Comme leurs collègues de la radio nationale, les salariés de la télévision publique dénoncent des « pressions » de leur hiérarchie, qui les a contraints, initialement, à passer sous silence ces manifestations inédites. Lorsque les journalistes ont été autorisés à les couvrir, ils ont été obligé d’en atténuer les mots d’ordre.
>>> À LIRE – Contestation anti-Bouteflika en Algérie : les nouveaux chouchous de la rue
Depuis le début du mouvement, le 22 février, une rédactrice en chef de la radio et une présentatrice du journal de la télévision ont quitté leurs fonctions depuis le début des manifestations. Lundi, pour la troisième semaine de suite, plusieurs dizaines de salariés de la télévision nationale ont manifesté devant son siège à Alger et observé une minute de silence, la main symboliquement posée sur la bouche pour dénoncer les entraves à leur métier.
Ce mouvement des journalistes et salariés des médias publics est, lui aussi, inédit, les manifestations de mécontentement au sein des établissements publics étant jusqu’ici essentiellement liées à des revendications salariales ou aux conditions de travail.
Outre les défilés monstres qui ont lieu chaque vendredi à travers l’Algérie, de multiples manifestations catégorielles ont lieu régulièrement depuis le 22 février dans la capitale algérienne. Après les avocats, samedi, les architectes, les vétérinaires, des employés communaux et des magistrats de la Cour des comptes ont également manifesté lundi à Alger.
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![Des manifestants contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, vendredi 1er mars à Alger. © Anis Belghoul/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/03/01/sipa_ap22308302_000001-e1551604794360.jpg)
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