Le pari de l’OMS

Publié le 21 novembre 2003 Lecture : 2 minutes.

Le 22 septembre dernier, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, les responsables de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’Onusida et du Fonds mondial pour le sida, la tuberculose et le paludisme ont déclaré l’accès des malades du sida aux traitements antirétroviraux « une urgence sanitaire globale ». Face à cette urgence, nous avons élaboré le projet « Trois millions de personnes sous antirétroviraux d’ici à fin 2005 », plus connu sous le terme « The Three by Five Initiative ».
Pour atteindre cet objectif, nous devons multiplier par 10 le nombre des personnes qui, à l’heure actuelle, ont accès aux médicaments dans les pays en développement (PED). Aujourd’hui, seules 300 000 personnes dont 50 000 en Afrique – où se trouve pourtant la majorité des personnes concernées – peuvent se le permettre. Si on cumule tous les programmes existants et à ce rythme-là, moins de 1 million y auront droit d’ici à 2005.
Aujourd’hui, l’OMS estime que 6 millions de personnes ont besoin d’être immédiatement mises sous traitement, sinon elles risquent la mort.
L’objectif de 3 millions est une première étape vers la couverture universelle des besoins en antirétroviraux. L’atteindre nécessite la mobilisation et la coordination de tous les partenaires, gouvernements, agences des Nations unies, associations de personnes vivant avec le VIH-sida, groupements professionnels, agences de développement, fondations, producteurs de médicaments, organisations non gouvernementales, et le secteur privé.

Atteindre cet objectif en moins de vingt-six mois est un défi immense pour l’OMS et ses partenaires. Comment cette initiative va-t-elle se déployer ? En voici quelques pistes.
L’OMS va fournir et envoyer des équipes d’intervention d’urgence à la demande des gouvernements. Ces équipes collaboreront avec les responsables nationaux à l’application des traitements et procéderont à une évaluation des obstacles et des opportunités qui se présentent en vue d’aider les pays concernés à atteindre leur objectif. L’OMS va aider les pays qui le souhaitent à mieux faire face à la complexité des procédures pour l’achat ou le financement des médicaments tout en recherchant le meilleur rapport qualité/prix. L’OMS va publier des recommandations thérapeutiques simplifiées. Elles faciliteront l’administration des antirétroviraux et permettront de surveiller la pharmacorésistance.
La stratégie plus détaillée de l’OMS et de ses partenaires pour atteindre l’objectif de 3 millions d’ici à 2005 sera rendue publique à l’occasion de la Journée mondiale du sida, le 1er décembre. Le Dr Jong-wook Lee, directeur général de l’OMS, a prévu de se rendre au Kenya pour cette journée afin de marquer sa détermination à aider les pays touchés dans leur lutte contre cette épidémie.

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L’OMS peut déjà compter sur l’expérience acquise par ses nombreux partenaires et leur soutien affiché. Jamais peut-être le mot partenaire ne s’est appliqué avec autant de justesse. L’ennemi est commun, et les défis à la hauteur d’une épidémie dévastatrice.
Nous sommes conscients des obstacles et des difficultés, mais l’OMS et ses partenaires vont tout faire pour réussir. Votre journal, destiné au continent payant le prix le plus fort avec près de 29 millions de séropositifs, peut y jouer un rôle capital.

Pour plus d’informations sur cette initiative, veuillez consulter les sites suivants : www.who.int
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/2003/ fs274/fr/index.htm

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