Côte d’Ivoire : Radio Nostalgie conserve sa place de première radio commerciale
Selon une étude de Médiamétrie et de son partenaire Omédia, la radio fondée dans les années 1990 par la Première dame ivoirienne a conservé en 2018 sa place de leader du marché, ravie à RFI en 2017.
Selon les conclusions de l’étude menée entre septembre et décembre 2018 par Médiamétrie et son partenaire Omédia sur les habitudes d’écoute des radios en Côte d’Ivoire, Nostalgie conserve sa première place de première radio commerciale de Côte d’Ivoire.
Cette position de leader était jusqu’en 2017 détenue par Radio France internationale (RFI). Désormais, les Ivoiriens sont 92,5 % à affirmer écouter régulièrement la radio fondée au cours des années 1990 par la Première dame, Dominique Ouattara, et gérée par ses proches depuis l’accession d’Alassane Ouattara au pouvoir, en 2011.
Viennent ensuite Radio Côte d’Ivoire (91,8 %), Frequence 2 (89,8 %) et RFI (86,3 %). En termes de notoriété spontanée (écoutes occasionnelles), Nostalgie a été citée par 50,5 % des sondés, devant la chaîne publique Fréquence 2 (40,9 %).
2,8 millions de personnes sondées
Dans le classement général, qui inclut notamment les radios confessionnelles non habilitées à proposer du news et des émissions politiques, c’est la radio confessionnelle musulmane Al Bayane qui ressort en premier, suivie à par Nostalgie; puis par RFI.
L’étude révèle que le public de la radio est mixte (51 % d’hommes et 49 % de femmes), et principalement issu des classes moyennes et supérieures. « C’est une radio historique qui a su garder ses auditeurs », confie Karim Konaté, directeur associé chez Omedia.
De nombreux investissements ont été réalisés dans les capacités techniques en studio et dans le signal de la radio, permettant d’améliorer son taux de couverture, passé de moins de 50 % du pays en 2011 à 90 % aujourd’hui. Avec le passage à la TNT, ses dirigeants vont aussi tenter de reproduire sur le petit écran le succès de leur radio, à travers leur chaîne NCI, qui a reçu son autorisation de l’État.
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Un léger ralentissement dû aux nouvelles technologies
L’enquête a porté sur un échantillon de 2,8 millions de personnes âgées de plus 15 ans dans le grand district d’Abidjan et à Bouaké, la deuxième grande ville du pays. Une vingtaine de radios du paysage audiovisuel local, toutes basées à Abidjan, étaient ciblées.
Les enquêteurs ont constaté que l’apparition des nouvelles technologies a pesé sur le succès des radios. « Sans que ce soit un vrai effondrement, on assiste a une légère baisse du nombre d’auditeurs, notamment chez chez les jeunes de moins de 24 ans, qui ont la possibilité grâce aux nouvelles technologies d’accéder à des contenus quand ils veulent, sans forcément écouter les tranches horaires » précise Karim Konaté.
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