… Et aussi
Rêves de France à Marseille, de Jean-Louis Comolli et Michel Samson. Marseille, avec toutes les communautés qui cohabitent depuis longtemps dans les divers quartiers de l’antique cité, est une ville très particulière en France. La vie politique elle-même y est singulière. Comme le montrent bien les auteurs du film en suivant les avatars d’une récente campagne pour les élections municipales dont l’un des enjeux tournait autour de la place à accorder aux minorités sur les listes de candidats. Un documentaire édifiant et cruel, drôle aussi parfois, sur l’hypocrisie des hommes politiques, de gauche comme de droite, quand il s’agit, au moment où se prépare la cuisine électorale, de s’interroger concrètement sur la représentation des Français issus de l’immigration dans les exécutifs locaux.
Deux anges, de Mamad Haghighat. Ali, un jeune adolescent iranien, découvre la beauté de la musique auprès d’un berger qui joue du nêy, la flûte traditionnelle de son pays. C’est donc en cachette qu’il ira régulièrement en ville pour apprendre à maîtriser cet instrument. Jusqu’à ce que son père, religieux intégriste, découvre sa passion et le batte à mort pour le délivrer du péché. Ce premier film, aux ambitions modestes, de l’auteur d’une magistrale histoire du cinéma iranien est fort bien réalisé et propose une critique subtile de l’obscurantisme à travers le récit tragique d’un conflit de générations.
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