Massacre d’Ogossagou au Mali : Ibrahim Boubacar Keïta décrète trois jours de deuil national

Le président malien a décrété trois jours de deuil national en hommage aux 160 victimes de l’attaque du village peul d’Ogossagou, le 23 mars. 

Un soldat malien dans les ruines du village d’Ogossagou, où plus de 160 civils ont été massacrés le 26 mars 2019. © Présidence malienne . Via Reuters

Un soldat malien dans les ruines du village d’Ogossagou, où plus de 160 civils ont été massacrés le 26 mars 2019. © Présidence malienne . Via Reuters

Publié le 29 mars 2019 Lecture : 1 minute.

« Un deuil national de trois jours, à compter du vendredi 29 mars, sera observé sur toute l’étendue du territoire national en hommage aux victimes de l’attaque perpétrée le 23 mars contre les populations du village d’Ogossagou », dans le centre du Mali, explique le décret signé par le président Ibrahima Boubacar Keïta.

Cette tuerie, qui a frappé un village peul dans le cercle de Bankass, près de la frontière avec le Burkina Faso, est la plus sanglante au Mali depuis le début de la crise. « Justice sera faite », a promis le président malien, lundi 25 mars, alors qu’il était sur les lieux du drame pour se recueillir devant les fosses communes creusées pour enterrer les victimes. Deux enquêtes sont actuellement en cours sur ce massacre. L’une initiée par le gouvernement malien, l’autre diligentée par la Minusma.

>>> À LIRE – Massacre d’Ogossagou au Mali : cinq assaillants arrêtés, selon le procureur de Mopti

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Cinq assaillants présumés ont été arrêtés

L’enquête ouverte par les autorités maliennes au lendemain de l’attaque est menée sur le terrain sous la direction du procureur général de Mopti, Maouloud Ag Najim et de Boubacar Sidiki Samaké, le procureur du pôle juridique spécialisé dans la lutte contre le terrorisme basé à Bamako.

« Parmi les blessés, cinq personnes ont été identifiées par les rescapés comme étant des assaillants présumés. Nous les soupçonnons d’être des membres du groupe qui a attaqué le village d’Ogossagou le 23 mars dernier », a annoncé jeudi à Jeune Afrique le procureur de Mopti. « Les cinq individus ont été acheminés à Bamako pour continuer à bénéficier de soins, mais aussi pour y être auditionnés dans le cadre de l’enquête », a-t-il précisé.

Le lendemain du massacre mené par une centaine d’hommes habillés en tenue de chasseur dogon – les « chasseurs dozo » traditionnels –, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a annoncé la dissolution de Dan Na Ambassagou. Youssouf Toloba, chef de cette milice dogon, a de son côté nié être à l’origine de l’attaque, et refusé de dissoudre son groupe.

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