Boubacar Boris Diop

Publié le 20 novembre 2003 Lecture : 1 minute.

Doomi Golo (« enfants de singe », en wolof), galerie de portraits des membres d’une même famille et sixième ouvrage de Boubacar Boris Diop, est écrit en wolof. Quoi de plus normal, après tout, pour ce grand admirateur du Pr Cheikh Anta Diop dans son combat pour la défense des langues nationales. Boubacar Boris Diop, 46 ans, a été professeur de littérature et de philosophie et directeur de publication du quotidien Le Matin. Son premier roman, Le temps de Tamango, publié en 1981, avait obtenu le Grand Prix du président de la république du Sénégal pour les lettres. C’est dans le cadre de l’opération « Rwanda : écrire par devoir de mémoire », lancée en 1998, qu’il écrit Murambi, le livre des ossements. Depuis, il sillonne le monde, de congrès en séminaires, « disant » la tragédie du génocide pour qu’elle ne se reproduise plus. Style alerte, quelquefois proche du polar, Boubacar Boris Diop écrit presque comme un journaliste, la trame de ses oeuvres ayant une emprise permanente sur la réalité. Après le naufrage du Joola, il publiait, en décembre 2002, un article très remarqué dans Le Monde diplomatique, qui se concluait par ces mots : « Un bateau au fond de l’Atlantique avec sa cargaison et des centaines de corps engloutis, c’est un sacré fardeau pour notre mémoire. Notre dignité est de le porter. Ce naufrage est avant tout une leçon d’humilité. »

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