[Tribune] Monde arabe : l’union fait la farce

L’accord négocié n’est pas foncièrement une mauvaise chose. Mais, dans la culture politique arabe, la quête de « consensus » a souvent pour fonction de mettre sous le ­boisseau les ­désaccords politiques et d’établir un compromis mou synonyme d’immobilisme gouvernemental.

Youssef Chahed, le chef du gouvernement tunisien. © Mohamed Hammi/SIPA

Youssef Chahed, le chef du gouvernement tunisien. © Mohamed Hammi/SIPA

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Publié le 2 avril 2019 Lecture : 4 minutes.

Cette quête instaure surtout un rapport problématique à la contradiction et à la saine confrontation d’idées qu’arbitre le suffrage populaire. De telle sorte que, dans des sociétés où chaque parti considère l’accession au pouvoir des autres comme une menace existentielle, la neutralisation de tous par tous grâce au « consensus » paraît préférable à la domination sans partage d’une faction sur les autres. Au bout du bout ? Le fantasme, nulle part plus répandu que sous ces latitudes, d’un introuvable « gouvernement d’union nationale ».

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