Un repenti sous haute protection
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Dans le procès de l’ancien préfet de Ruhengeri, Protais Zigiranyirazo, alias « monsieur Z », qui s’est ouvert le 2 octobre devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), à Arusha (Tanzanie), intervient un témoin capital. Désigné par les trois lettres ADE pour préserver son anonymat, l’homme, réfugié au Kenya depuis onze ans, a reconnu sa culpabilité dans le génocide de 1994, mais ne sera pas poursuivi. À la suite d’un accord conclu avec les procureurs Carla Del Ponte (en 2002) et Hassan Bubacar Jallow (en décembre 2004), il a en effet accepté de rédiger une longue dénonciation (voir ci-contre) du rôle de monsieur Z et de l’Akazu, l’entourage familial de feu le président Habyarimana, dans la tragédie. En échange, il a obtenu d’être installé avec sa famille dans un lieu secret et sécurisé (hors d’Afrique), mais aussi de changer d’identité et d’apparence physique, grâce à la chirurgie esthétique. Tout cela aux frais de l’administration du TPIR.
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