Comores : un leader de l’opposition arrêté toujours entendu par les gendarmes

Le responsable de l’opposition comorienne arrêté jeudi pour avoir contesté la réélection à ses yeux frauduleuse du président Azali Assoumani était toujours entendu vendredi par les gendarmes, a-t-on appris auprès de son entourage.

Mohamed Soilihi, candidat indépendant à la présidentielle du 24 mars aux Comores. © YouTube/Capture écran/Mediapac Comores

Mohamed Soilihi, candidat indépendant à la présidentielle du 24 mars aux Comores. © YouTube/Capture écran/Mediapac Comores

Publié le 29 mars 2019 Lecture : 1 minute.

Arrivé quatrième du premier tour de scrutin de dimanche, le colonel Soilihi Mohamed, dit « Campagnard », a été interpellé à son domicile de la capitale Moroni juste après avoir annoncé qu’il prenait la tête d’un « comité national de transition ».

« Officiellement, il est à la gendarmerie, mais le motif de son arrestation ne nous a pas été signalé », a confirmé vendredi à l’AFP sa porte-parole, Nadia Tourqui.

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Au pouvoir depuis 2016, le colonel Azali a été réélu haut la main dimanche avec 60,77% des suffrages, selon les résultats provisoires de la Commission électorale.

Mais ses douze rivaux du premier tour refusent de reconnaître sa victoire, à leurs yeux entachée de « fraudes massives ».

Dénonçant « une tromperie, une mascarade, une honte », « Campagnard » a annoncé jeudi que l’opposition entrait en « résistance » et appelé la population à « désobéir civilement » si le vote de dimanche n’était pas annulé d’ici au 3 avril.

L’ancien chef d’état-major de l’armée est accusé d’avoir voulu « mettre en place un gouvernement parallèle », selon une source gouvernementale.

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Depuis des mois, l’opposition dénonce la « dictature » du président Azali. Il a notamment fait arrêter des dizaines d’opposants et modifier la Constitution dans un sens qui pourrait lui permettre de rester au pouvoir jusqu’en 2029.

Jeudi après-midi, une fusillade a opposé des hommes en armes non identifiés et des soldats autour de la principale caserne de Moroni. Elle a fait au moins trois morts et deux blessés, selon le ministre de l’Intérieur, qui n’a pas établi de lien entre cet épisode et la situation politique actuelle.

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La capitale a retrouvé son calme vendredi, selon un journaliste de l’AFP.

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