Gabon : Maixent Accrombessi démis de ses fonctions de Haut représentant du chef de l’État
Maixent Accrombessi, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, qui occupait toujours le poste de Haut représentant personnel du chef de l’État, a été démis de ses fonctions vendredi 29 mars lors du Conseil des ministres.
![Maixent Accrombessi fut l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba. © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/08/21/Image173346-e1467728179835.jpg)
Maixent Accrombessi fut l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba. © DR
Victime d’un accident vasculaire cérébral en août 2016, Maixent Accrombessi n’était déjà plus le tout-puissant directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba. Mais il n’avait pas pour autant disparu des radars gabonais. Jusqu’à ce vendredi 29 mars, il occupait toujours le poste – en grande partie honorifique – de Haut représentant du président. Il conservait même un bureau – le même que lorsqu’il était « dircab » – au palais du Bord de mer.
Mais cette époque est désormais révolue. « Maixent » a été démis de ses fonctions et « remis à la disposition de son administration d’origine », lors du dernier Conseil des ministres. Diminué physiquement depuis ses ennuis de santé, il ne se rendait déjà plus guère au palais présidentiel. Vivant entre Dakar, le Bénin et Londres, il fréquente en réalité très peu Libreville, où il conservait toutefois de l’influence, notamment auprès de Jean-Fidèle Otandault, ministre du Budget.
Ennuis judiciaires à Paris
Maixent Accombressi a surtout fait parler de lui le 17 mars au Bénin, où il a été intronisé chef des Houndji-Hountondji, lignée royale de l’ancien Dahomey. Le natif de Cotonou en 1965 a succédé à son père, Médard, décédé en 2016. Mais son avenir pourrait en fait se jouer loin de ses terres béninoises, à Paris.
Il a été mis en examen par la justice française en décembre 2017 dans l’affaire Marck, du nom de la société française d’équipement de sécurité ayant signé des contrats avec le Gabon en 2005. La juge Claire Thépaud – qui a succédé à Serge Tournaire – le soupçonne d’avoir touché de l’argent en échange de l’attribution d’un marché de sept millions d’euros. Il pourrait être convoqué à Paris dans les prochains mois.
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