RDC : L’ONU prolonge le mandat de la Monusco jusqu’à décembre

Le Conseil de sécurité a prolongé à l’unanimité jusqu’au 20 décembre le mandat de sa force de paix Monusco en République démocratique du Congo, sans modifier ses effectifs et en réclamant au secrétaire général de l’ONU de travailler dans les mois à venir sur une stratégie de sortie du pays.

Des Casques bleus de la Monusco patrouillent à Rutshuru, dans l’est de la RDC. © Jerome Delay/AP/SIPA

Des Casques bleus de la Monusco patrouillent à Rutshuru, dans l’est de la RDC. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 30 mars 2019 Lecture : 2 minutes.

Antonio Guterres doit remettre son rapport au plus tard le 20 octobre, précise la résolution.

« Nous invitons le pays à aller plus loin dans sa souveraineté », a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, dont la nation préside en mars le Conseil de sécurité et a rédigé la résolution.

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La Monusco « reste indispensable » en raison des groupes armés qui continuent d’être très présents dans le pays. La prolonger jusqu’à décembre permet de réfléchir « au temps d’après » et au « désengagement progressif » des Casques bleus qui devrait suivre, a ajouté le ministre français.

L’ambassadeur de la RDC à l’ONU, Ignace Gata Mavita, a annoncé que son pays allait « formellement demander au Conseil de sécurité, dans le cadre du Comité des sanctions, d’inscrire les ADF sur la liste des groupes terroristes ».

Les Forces démocratiques alliées (ADF) sont un groupe ougandais musulman actif dans l’est de la République démocratique du Congo. Les autorités congolaises et la Monusco accusent les ADF d’être responsables de massacres de plusieurs centaines de civils dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Présents en RDC depuis 1995 et opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les mystérieux ADF sont aussi tenus responsables de la mort de 15 Casques bleus tanzaniens tués en décembre 2017 et de sept Casques bleus malawites et tanzaniens en novembre 2018.

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Après le vote, les États-Unis ont souligné avoir des réserves sur les mentions relatives à la Cour pénale internationale qui figurent dans la résolution, alors que Washington n’en est pas membre. Ce point a rendu les négociations difficiles et retardé le scrutin sur le texte, initialement prévu mercredi.

La durée de la prolongation de la Monusco a aussi posé problème, l’Afrique du Sud notamment aurait préféré une durée d’un an, comme l’avait préconisé le secrétaire général de l’ONU dans un récent rapport.

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« Le plafond des effectifs autorisés » pour la Monusco reste à « 16 215 militaires, 660 observateurs militaires, 391 policiers et 1 050 policiers spécialisés », indique la résolution, alors qu’Antonio Guterres avait dans ce même rapport suggéré une baisse des effectifs d’environ 2 000 hommes.

Les Nations unies sont présentes en RDC depuis une vingtaine d’années et la Monusco représente l’une de ses missions actuelles les plus importantes et les plus coûteuses. Son budget annuel est d’environ 1,11 milliard de dollars.

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