En marge du sommet de la Ligue arabe, réunion spéciale du quartet sur la Libye
En marge du 30ème sommet de la Ligue arabe à Tunis samedi, les Nations unies, l’Union européenne, l’Union africaine et la Ligue arabe ont planché sur le conflit libyen.
Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, António Guterres, le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini et le président de la commission de L’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, le président du Conseil présidentiel du gouvernement libyen d’entente nationale Fayez al-Sarraj et le représentant spécial, Chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), Ghassan Salamé, ont pris part à une réunion quadripartite sur la Libye, samedi 30 mars.
Nouvelle conférence à Addis-Abeba en juillet
Cette réunion de Tunis qui intervient après celle d’Addis-Abeba en février dernier, lors du sommet africain, était très attendue. Elle confirme le soutien aux efforts pour la paix en Libye déployés par l’ONU. À l’issue de cette réunion, les différentes parties libyennes ont été conviées à une nouvelle conférence de « réconciliation» à Addis-Abeba au mois de juillet.
« Une opportunité pour les Libyens », selon Moussa Faki, président de l’Union africaine qui souligne qu’ « il est grand temps que les acteurs libyens discutent du sort de leur pays ». Cette conférence sera précédée par une conférence nationale préparatoire les 14 et 16 avril à Ghadamès (Sud libyen) qui devrait conduire à un accord sur la mise en place d’une Constitution et fixer le calendrier des élections législatives et présidentielles.
Calendrier de la dernière chance
Ces décisions ont pourtant un air de déjà vu : elles reprennent des directives données et répétées par les accords de Skhirat de 2015 et la rencontre de Paris en 2018. Mais elles résonnent surtout avec les propositions de la rencontre de Dakar 1 en mai 2018, où les parties libyennes – à l’invitation de l’UA – avaient conclu que la résolution du conflit devait émaner des Libyens eux-mêmes sans ingérence étrangère.
>> À lire – Crise en Libye : Syrte, carrefour du dialogue
Le calendrier confirmé à Tunis semble être celui de la dernière chance pour mettre fin à une transition chaotique. Une urgence d’autant que les tensions dans le Sud du pays ne sont pas sans conséquences sur la région du Sahel. « Quel rôle auront la Tunisie, l’Égypte, l’Algérie et le Maroc qui sont concernés au premier chef par l’instabilité de la Libye ? », se demande un diplomate tunisien de haut rang. De toute évidence le Maghreb ne peut être écarté des consultations et la Tunisie pourrait être un chef de file dans les discussions puisqu’elle présidera pour 2019 la Ligue des États arabes.
Depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011, le pays est déchiré par un conflit qui oppose milices et tribus et est divisé sur le plan politique entre le gouvernement d’Union nationale reconnu par les Nations unies et basé à Tripoli et, à l’Est, l’autorité exercée par l’armée nationale conduite et auto-proclamée par le maréchal Khalifa Haftar.
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