Niger : Mohamed Bazoum candidat du parti au pouvoir à la présidentielle de 2021
Mohamed Bazoum, le puissant ministre nigérien de l’Intérieur, a été investi dimanche candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir) à la présidentielle de 2021 et à laquelle l’actuel président Mahamadou Issoufou ne se présentera pas.
La cérémonie d’investiture, retransmise par plusieurs télévisions, s’est déroulée au Palais des congrès de Niamey devant des milliers de militants de la cinquantaine de partis de la coalition au pouvoir.
Dans un discours, M. Bazoum a « rendu un hommage » au président Issoufou et indiqué que son investiture comme candidat était « le premier acte qui symbolise la concrétisation de la volonté de (M. Issoufou) de respecter » la loi sur la limitation des mandats (deux quinquennats).
Âgé de 59 ans, Bazoum est un proche de M. Issoufou, élu en 2011 puis réélu en 2016, et qui a assuré qu’il ne modifierait pas la Constitution pour briguer un troisième mandat.
Ministre de l’Intérieur depuis avril 2016, M. Bazoum a été plusieurs fois député et ministre des Affaires étrangères. Il a toujours été un des hommes les plus puissants du pays depuis l’élection de M. Issoufou.
Issue de l’ethnie minoritaire arabe, il est natif de N’Gourti, dans la région de Diffa (sud-est), théâtre depuis 2015 d’incursions meurtrières du groupe jihadiste nigérian Boko Haram.
Deux autres poids lourds sont déjà dans la course à la présidentielle.
Seïni Oumarou, le dirigeant du Mouvement national pour la société de développement (MNSD), le parti de l’ex-président Mamadou Tandja, renversé par un putsch militaire en 2010 après dix ans de pouvoir, a été investi le 23 mars comme candidat.
Mahamane Ousmane, opposant et ex-président de 1993 à 1996, a pour sa part annoncé qu’il serait candidat à la présidentielle.
Seïni Oumarou et Mahamane Ousmane étaient arrivés respectivement 3e et 4e au scrutin de 2016 dont ils avaient fortement contesté la régularité.
Les élections présidentielle et législatives de 2021 doivent être précédées par des élections municipales et régionales. L’opposition, dont le parti de Hama Amadou, arrivé deuxième à la présidentielle de 2016, refuse de siéger à la commision électorale (Céni) et conteste le code électoral élaboré en 2017 sur une base « non consensuelle » et « sans sa participation ».
M. Amadou, qui vit en exil à l’étranger, risque de se voir écarter du prochain scrutin pour avoir été condamné à un an de prison dans une affaire de trafic international de bébés.
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