Algérie : qui sont les hommes d’affaires ciblés par des enquêtes anti-corruption ?

Le parquet général de la Cour d’Alger ouvre des enquêtes préliminaires pour corruption et transferts illicites de capitaux vers l’étranger. 12 hommes d’affaires sont désormais interdits de sortie de territoire.

Mahieddine Tahkout a été inculpé et placé lundi 10 juin en détention préventive dans des affaires de corruption. © Capture d’écran (Youtube)

Mahieddine Tahkout a été inculpé et placé lundi 10 juin en détention préventive dans des affaires de corruption. © Capture d’écran (Youtube)

neila_latrous

Publié le 1 avril 2019 Lecture : 1 minute.

C’est l’arrestation de l’homme d’affaires Ali Haddad à la frontière algéro-tunisienne, le 31 mars, qui a précipité la décision des autorités algériennes. Ce 1er avril, le parquet général de la Cour d’Alger a annoncé l’ouverture de plusieurs enquêtes préliminaires confiées à la brigade de recherche de la gendarmerie nationale de Bab J’did.

Elles visent des chefs d’entreprises algériens, soupçonnés de corruption ou de transfert illicite de capitaux vers l’étranger. L’annonce est accompagnée d’une mesure conservatoire : ces suspects n’ont plus le droit désormais de quitter le territoire algérien. Ils ont été sommés de rendre leurs documents de voyage.

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Conglomérats familiaux

La liste des businessmen touchés par cette décision a fuité dans des médias algériens, dont Ennahar TV. Dans le détail, elle révèle que ce sont des personnalités proches du camp d’Abdelaziz Bouteflika qui sont ciblées. Ali Haddad, PDG du groupe de travaux publics ETRHB et ancien président du Forum des Chefs d’Entreprise (FCE), y figure. Tout comme son frère Omar – dit Rebouh – , qui préside l’un des clubs de football de la capitale, l’USM Alger.

Les frères Redha, Noah et Karim Abdelkader Kouninef, à la tête du géant du BTP KouGC, sont aussi concernés. Autre groupe familial dans le viseur des autorités : celui de Mahieddine Tahkout, qui détient le marché du transport étudiant à Alger et une usine de montage de voiture Hyundai. Ses frères Rachid et Nacer sont frappés de la même mesure d’interdiction de territoire, tout comme le fils, Billel.

>>> À LIRE : Algérie : Mahieddine Tahkout, des légumes au transport

La liste révélée par des médias algériens comporte aussi le nom de Mohamed Baïri, PDG du groupe Ival. Deux autres personnes respectivement nées en 1985 et 1986 sont citées, à savoir Mohamed Ould Youcef et Ibrahim Boudia.

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