Maroc : appel pour Jérusalem, grande messe, symboles… ce qu’il faut retenir de la visite du pape François
La visite officielle du pape François au Maroc a été marquée par de nombreux moments symboliques. Aux côtés du roi Mohammed VI, commandeur des croyants, le chef de l’Église catholique a défendu la coexistence pacifique entre les religions et condamné toute forme d’extrémisme. Tour d’horizon.
• Appel commun pour Al Qods
C’est peut-être le moment le plus fort de la visite du souverain pontife. Avec le roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, le pape François a signé « l’Appel d’Al Qods ». Un plaidoyer pour conserver le caractère multi-religieux, la dimension spirituelle et l’identité particulière de la ville sainte.
Jérusalem doit demeurer un « lieu de rencontre et (un) symbole de coexistence pacifique, où se cultivent le respect réciproque et le dialogue », est-il écrit dans le document commun, signé dans la salle du Trône du palais royal par le commandeur des croyants et le chef des 1,3 milliard de catholiques.
>>> À LIRE – Jérusalem, « patrimoine commun » des trois religions monothéistes, affirment le pape et le roi du Maroc
Au terme de sa visite dans le royaume, le pape François a expliqué que cet Appel d’Al Qods est « un pas en avant, qui émane non pas d’une autorité du Maroc et d’une autorité du Vatican, mais fait par des frères croyants qui souffrent en voyant que cette cité de l’espérance n’est pas encore aussi universelle comme nous le voulons tous ».
• Messe en présence de 10 000 fidèles
Le complexe sportif Moulay-Abdallah s’est transformé, le temps d’une matinée dominicale, en une immense cathédrale. Devant 10 000 chrétiens établis au Maroc ou venant de pays proches comme l’Espagne, le Portugal et la France, François a présidé, comme il est de coutume, une messe papale. Durant cette célébration, le souverain pontife a plaidé pour les « peuples pauvres et la réconciliation ».
Le Pape et le rescapé du massacre de Tibhirine se sont embrassés la main, sous les applaudissements nourris et émus de l’assistance
À la veille de ce rendez-vous, auquel ont assisté des membres du gouvernement marocain ainsi que des représentants d’institutions et des communautés musulmane et israélite, le pape François a rencontré à la cathédrale de Rabat les représentants de l’Église catholique du royaume. Parmi eux, le frère Jean-Pierre Schumacher, qui en 1996 a survécu au massacre des moines de Tibhirine, près de la ville de Médéa, en Algérie.
« Les deux hommes se sont embrassés la main, sous les applaudissements nourris et émus de l’assistance ». C’est ainsi que les médias du Vatican ont décrit cette rencontre du souverain pontife avec le religieux, qui vit actuellement dans le monastère Notre-Dame de l’Atlas, à Midelt, dans le Moyen-Atlas.
• Visite d’un centre rural des œuvres sociales
Après des pourparlers en tête-à-tête, le roi Mohammed VI et le pape François ont visité l’Institut Mohammed-VI de formation des imams, morchidines et morchidates. L’occasion de présenter au souverain pontife le rôle de la Commanderie des croyants dans « la protection de la religion » et la résolution de « certaines problématiques majeures que rencontre la gestion de l’islam ailleurs ».
>>> À LIRE – Visite du pape François au Maroc : quand le saint-père rencontre le commandeur des croyants
François a également fait escale dans le centre rural des œuvres sociales de Témara tenu par des sœurs religieuses espagnoles. Dans cet établissement administré par les « Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul », plusieurs infirmières et médecins proposent leurs services gratuitement, faisant de ce centre un exemple concret des valeurs d’ouverture, de dialogue et de tolérance.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Algérie : Lotfi Double Kanon provoque à nouveau les autorités avec son clip « Ammi...
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan