Pétrole : le chinois CNPC perd cinq permis au Tchad

Le Tchad a retiré au groupe pétrolier chinois China National Petrol Corporation (CNPC) cinq permis d’exploration attribués en 2009. En cause : un litige qui l’oppose à la compagnie chinoise qui refuse de payer une amende d’1,2 milliard de dollars pour dégradation de l’environnement.

La raffinerie de Djermaya, gérée par la CNPC. © SNR

La raffinerie de Djermaya, gérée par la CNPC. © SNR

Madjiasra Nako

Publié le 10 août 2014 Lecture : 1 minute.

Rien ne va plus entre CNPC et l’État tchadien. La compagnie pétrolière chinoise avait écopé d’une amende de 1,2 milliard de dollars (897 millionsd’euros) en mars 2014 pour « non-respect de l’environnement », et tentait de négocier les modalités de paiement decette somme.

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Décret présidentiel

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Mais voilà qu’elle s’est vu notifier, par un décret daté du 5 août, l’annulation de concession sur cinq blocs qui lui avaient été attribués en 2009 dans le bassin de Bongor, situé dans l’ouest du pays (ceux de Bongor, Dosseo et Salamat, Lac-Tchad, Doba-Ouest et Madiago).

Impact sur le personnel de CNPC

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CNPC n’a pas tardé à réagir et revoit ses plans à la baisse. Certains cadres expatriés ont été priés de prolonger leurs vacances. Si la situation perdure, le personnel local finira par être touché.

Dans le même temps, le président Idriss Déby a rencontré à Washington des représentants du groupe pétrolier américain Camac(présent au Nigeria) en marge du sommet États-Unis – Afrique. Une manière de mettre la pression sur les Chinois en leur montrant qu’il y a une alternative à leur présence au Tchad…

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