Mali : un médecin militaire français tué dans une opération contre des groupes « terroristes »

Un médecin militaire français a été tué au Mali à la suite « du déclenchement d’un engin explosif improvisé » au passage de son véhicule blindé, lors d’une opération de lutte « contre les groupes armés terroristes », a annoncé mardi la présidence française.

Des soldats français de Barkhane et des soldats maliens des Fama lors d’une patrouille commune à Ansongo, près de Gao, le 8 février 2018. © DR / MinDef France

Des soldats français de Barkhane et des soldats maliens des Fama lors d’une patrouille commune à Ansongo, près de Gao, le 8 février 2018. © DR / MinDef France

Publié le 2 avril 2019 Lecture : 2 minutes.

Marc Laycuras, médecin militaire français et officier âgé de 30 ans, a été tué lors d’une opération de « lutte contre les groupes armés terroristes » au Mali, mardi 2 avril, annonce l’Élysée dans un communiqué.

Selon le Service de santé des armées, il avait rejoint le Mali le 12 février 2019 pour « soutenir le groupement tactique interarmes (GTD Richelieu) dans le cadre de l’opération Barkhane ». Il est entré à l’école du Service de santé des Armées en 2007 et avait été nommé médecin le 1er janvier 2017.

la suite après cette publicité

L’officier Marc Laycuras est le 24e militaire français décédé au Mali depuis l’intervention française Serval en 2013 dans ce pays suivie de l’opération antiterroriste Barkhane élargie à cinq pays du Sahel en 2014, selon l’état-major.

Réaction de la présidence française

Le président Emmanuel Macron a fait part, dans un communiqué qui ne précise pas le lieu de l’opération, de sa « très grande tristesse » et rappelle « l’entier soutien de la France au Mali et à la force des Nations unies pour la mise en oeuvre de l’accord de paix » de 2015.

L’armée française mène depuis un an et demi, avec la force antijihadiste Barkhane, une série d’opérations militaires dans le Liptako, dans le nord-est du Mali, et étend désormais son action de l’autre côté du fleuve Niger, dans la zone adjacente du Gourma, frontalière du Burkina Faso.

la suite après cette publicité

>>> À LIRE – France – Florence Parly : « Nous sommes prêts à intervenir si le Burkina Faso nous le demande »

Des violences récurrentes

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

la suite après cette publicité

Depuis 2015, les violences se sont propagées du nord au centre du pays, beaucoup plus densément peuplé, où elles se mêlent très souvent à des conflits intercommunautaires. Une tuerie imputée à des chasseurs dogons se présentant comme un « groupe d’autodéfense » antijihadiste a ainsi fait quelque 160 morts le 23 mars dans le village peul d’Ogossagou, près de la frontière burkinabè.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Massacre de plus de 130 civils peuls à Ogossagou : le Mali sous le choc

Contenus partenaires