Le cabinet d’avocats Dentons réclame 10 millions de dollars à la Guinée
La Guinée se trouve confrontée à un litige avec le cabinet d’avocats Dentons qui pourrait lui coûter cher. Conakry crie au chantage mais le cabinet international persiste.
Dix millions de dollars : c’est le montant réclamé à la Guinée par le cabinet d’avocats Dentons, qui, le 1er août, a déposé une requête auprès d’un tribunal américain. Début 2012, la Banque mondiale avait chargé la banque d’investissement britannique Taylor-De Jongh d’assister la Guinée dans ses négociations avec le groupe minier anglo-australien Rio Tinto. En mai de la même année, Dentons est entré dans le dossier et, trois mois plus tard, a été désigné comme conseiller légal de la République de Guinée.
Lire aussi :
Dossier mines : Les miniers sont-ils de si mauvais voisins ?
Guinée : le bras de fer continue avec Rio Tinto
Investissements : les États africains prennent des avocats
Prestations excessives
Problème : ses prestations ont vite été jugées contre-productives. À Conakry, on n’a toujours pas digéré le fait qu’en 2013 Dentons ait exigé 2 millions de dollars pour débloquer certains documents nécessaires à la poursuite des négociations.
De son côté, le cabinet explique avoir facturé plus de 10 000 heures de travail à un prix oscillant entre 200 et 1000 dollars de l’heure.
Début août, le cabinat international a, par lettre, sommé l’État guinéen de régler l’addition avant le déplacement d’Alpha Condé à Washington à l’occasion du sommet États-Unis – Afrique. « Un nouveau chantage », s’indigne-t-on à Conakry.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan