Pétrole : les pays producteurs africains réunis en Guinée équatoriale

Le septième sommet des pays producteurs de pétrole s’est ouvert le 3 avril à Malabo. Les ministres des Hydrocarbures et les représentants des compagnies pétrolières du continent seront réunis jusqu’au 5 avril dans la capitale équato-guinéenne.

Ouverture du sommet 2019 à Malabo © Year of energy 2019

Ouverture du sommet 2019 à Malabo © Year of energy 2019

Publié le 4 avril 2019 Lecture : 2 minutes.

« Le monde d’aujourd’hui exige de nous un changement de politique dans la gestion de nos ressources », a déclaré le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, lors de son discours d’ouverture. Le chef de l’État a exhorté les autres pays africains présents à adopter « des politiques communes » notamment pour s’affranchir de « la dépendance aux économies des pays développées ».

Les pays producteurs de pétrole du continent africain ont subi de plein fouet la chute des prix du baril en 2014, résultant en trois contractions annuelles consécutives pour l’industrie. Une chute d’autant plus douloureuse pour les économies concernées que la plupart sont extrêmement dépendantes à la production d’hydrocarbures. Si le cours de l’or noir est depuis remonté, il n’a toutefois pas retrouvé son niveau d’avant la crise. « Les défis sont encore gigantesques », a déclaré lors du sommet le secrétaire général de l’Opep, Mohammed Barkindo.

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« Les investisseurs demandent aujourd’hui que les acteurs se conforment aux exigences réglementaires tout en mettant en oeuvre des projets moins coûteux mais toujours efficaces, en prenant en compte le changement climatique », a ainsi relevé Guy Maurice, le directeur exploration-production de Total pour l’Afrique.

Des compagnies dans le coma

Début décembre, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, dont la Russie, ont décidé de durcir leur accord de limitation de la production pour faire remonter les cours. Une décision prise, entre autres, pour faire face au boom du pétrole de schiste aux États-Unis, premier producteur mondial, qui pousse les cours à la baisse.

« Les compagnies pétrolières nationales sont dans le coma », a constaté le ministre équatorien des Mines et des Hydrocarbures, Gabriel Mbaga Obiang Lima. « Elles doivent se réveiller », a-t-il ajouté. Les professionnels du secteur ont ainsi été amenés à s’interroger sur les moyens de peser dans le secteur au niveau mondial et sur la manière d’optimiser leur potentiel d’extraction.

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Près de 900 délégués de 38 nationalités ainsi que treize entreprises nationales africaines, notamment le nigérian NNPC, l’ivoirien Petroci ou encore le sud-soudanais Sudapec sont présents au sommet, selon le ministre Gabriel Mbaga Obiang Lima. Ses homologues nigérian, Emmanuel Kachikwu, congolais (Brazzaville), Jean-Marc Thystère-Tchicaya, et sud-soudanais, Ezekiel Lol Gatkuoth, ont, eux aussi, fait le déplacement.

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