Algérie : « Une transition politique douce peut se traduire par une transition économique forte »
La nouvelle ère politique qui s’ouvre en Algérie à la suite de la démission mardi 2 avril du président Bouteflika, aux commandes du pays depuis vingt ans, permettra-t-elle d’accélérer la diversification de l’économie afin de réduire la dépendance aux hydrocarbures ? Éléments de réponse avec l’économiste El Mouhoub Mouhoud.
![Un drapeau algérien sur la place de la République à Paris, dimanche 17 mars 2019 (photo d’illustration). © Rafael Yaghobzadeh/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/03/19/sipa_ap22314345_000007-e1553531297906.jpg)
Un drapeau algérien sur la place de la République à Paris, dimanche 17 mars 2019 (photo d’illustration). © Rafael Yaghobzadeh/AP/SIPA
![Des manifestants contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, vendredi 1er mars à Alger. © Anis Belghoul/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/03/01/sipa_ap22308302_000001-e1551604794360.jpg)
Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie
Confronté à une mobilisation populaire d’une ampleur sans précédent, Abdelaziz Bouteflika a annoncé mardi 2 avril sa démission de la présidence de la République. Retour sur ces six semaines qui ont ébranlé l’Algérie et mis un terme à un régime en place depuis vingt ans.
Après vingt ans de règne, Abdelaziz Bouteflika n’est plus le président de l’Algérie. Il laisse derrière lui un pays enfermé dans une économie de rente, n’ayant pas su se diversifier. Au-delà de la dimension politique, les Algériens attendent désormais une réforme du système économique.
>>> À LIRE – Démission d’Abdelaziz Bouteflika : l’Algérie entre espoirs et inquiétudes
Dans un rapport sur l’économie algérienne – « Contribution à la vision Algérie 2035 », mars 2018 – El Mouhoub Mouhoud, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine, spécialiste des questions économiques internationales et des relations euro-méditerranéennes, avait fait une série de propositions pour réformer l’économie, favoriser l’employabilité et préparer l’après-hydrocarbures. Interview.
Jeune Afrique : Quelle est la situation économique et sociale de l’Algérie après vingt ans de pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika ?
El Mouhoub Mouhoud : Les tares d’une économie rentière se sont aggravées. Elle n’a jamais su se diversifier, ce qui a fait reculer la part de l’industrie (4 %) et de l’agriculture (8 %) dans le Produit intérieur brut (PIB). Abdelaziz Bouteflika a mené une politique qui a conduit à l’effondrement de la confiance dans le gouvernement et la détérioration de l’impression de sécurité économique des Algériens. Cette rupture était prévisible depuis plusieurs années.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
![Image](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=137,height=137,fit=cover/build/2023/images/poool-illustration.png)
![Des manifestants contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, vendredi 1er mars à Alger. © Anis Belghoul/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/03/01/sipa_ap22308302_000001-e1551604794360.jpg)
Démission de Bouteflika : les six semaines qui ont ébranlé l’Algérie
Confronté à une mobilisation populaire d’une ampleur sans précédent, Abdelaziz Bouteflika a annoncé mardi 2 avril sa démission de la présidence de la République. Retour sur ces six semaines qui ont ébranlé l’Algérie et mis un terme à un régime en place depuis vingt ans.
Les plus lus – Économie
- RDC : des minerais de sang aux minerais de paix
- Présidence de la BAD : Bassirou Diomaye Faye, arbitre des ambitions sénégalaises
- Pourquoi Alassane Ouattara a limogé Adama Coulibaly, patron du Conseil du coton et de l’anacarde
- La question nationale au cœur de l’économie gabonaise
- Les pétrodollars émiratis affluent en Afrique, mais à quel prix ?