Coton : « Pékin importe moins »

Michael Edwards, directeur du site d’information spécialisé Cotton Outlook, revient pour « Jeune Afrique », sur la chute des cours du coton, enregistrée cette année.

Michael Edwards est directeur du site spécialisé ‘Cotton Outlook’. DR

Michael Edwards est directeur du site spécialisé ‘Cotton Outlook’. DR

Publié le 26 août 2014 Lecture : 1 minute.

Après être resté stable depuis 2011, le prix mondial du coton a baissé brutalement en mai dernier. Le baromètre international, l’indice A de Cotton Outlook, a perdu 24 % en trois mois pour se situer un peu au-dessus des 72 cents de dollar la livre, contre une moyenne de 93 cents durant les trois dernières campagnes. Cette chute n’est pas une surprise, car Pékin avait annoncé en janvier son intention d’abandonner sa politique d’achat à tout-va, en vigueur depuis 2011-2012, qui visait à assurer l’approvisionnement de ses filatures.

Répercussions

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Barometre cotonEn trois ans, le pays a accumulé onze millions de tonnes, soit l’équivalent d’un an et demi de sa consommation nationale, ce qui contribuait à soutenir les prix. Les conséquences de l’arrêt de cette politique sont considérables pour l’Afrique, puisque la Chine est de loin le premier acheteur du coton du continent. Plus globalement, la chute des prix aura de fâcheuses répercussions pour les entreprises cotonnières africaines, qui exportent 90 % des 1,4 million de tonnes produites chaque année sur le continent.

Dans les pays de la zone franc, les effets seront d’autant plus graves que la proportion de coton récolté en 2014-2015 et déjà vendu depuis plusieurs mois à des tarifs plus rémunérateurs s’annonce plus modeste que les années précédentes.

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