Irak : enfin, la bonne stratégie
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Zalmay Khalilzad, l’ambassadeur des États-Unis à Bagdad, a obtenu in extremis du Parti islamique irakien, la plus grande organisation sunnite, qu’il s’entende avec les chiites et les Kurdes sur des amendements de la nouvelle Constitution susceptibles de la rendre moins rigide. Mais ce n’est là qu’un aspect du changement de stratégie opéré par l’administration voilà plus d’un an. Les conflits entre le département d’État et le Pentagone se sont achevés à l’avantage du premier. La politique irakienne est désormais moins idéologique et plus pragmatique. Ayant dissous l’armée et mené à bien la débaasification du pays, les Américains s’emploient maintenant à réintroduire les sunnites dans le jeu politique.
De nombreux experts insistent sur la nécessité de mettre en place, pour lutter contre l’insurrection, une nouvelle stratégie qui ne se contente pas d’éliminer les ennemis, mais qui protège les villes et les régions et y garantisse la sécurité des gens et des biens. De fait, cette stratégie est en train d’être appliquée, avec l’aide des troupes irakiennes et des chefs de tribus. Depuis un an, la situation s’est sensiblement améliorée dans certains points chauds comme Sadr City, Mossoul, Fallouja, Najaf et Tall Afar.
L’Irak reste dans une passe difficile, mais la stratégie de l’administration va dans la bonne direction. Le principal obstacle, c’est désormais le gouvernement irakien, en pleine déconfiture. Le Premier ministre Ibrahim Jaafari est certainement un honnête homme, mais il a démontré sa totale inefficacité. Les partis de la coalition ne cessent de se chamailler et n’osent prendre aucune initiative. Après les élections de décembre, on devrait avoir un gouvernement plus fort et, peut-être, d’inspiration moins confessionnelle.
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