Titres de transport : le colombien Quipux va investir 12 milliards de F CFA en Côte d’Ivoire

C’est le groupe colombien Quipux S.A. qui produira désormais les permis de conduire à puce magnétique ivoiriens, et cela pendant six ans. Une étape de plus dans la modernisation du secteur routier, auparavant marqué par la multiplicité des structures étatiques dans la chaîne d’édition des documents officiels.

Quipux investira 12 milliards de F CFA pour le marché public de la production des permis de conduire pendant six ans. © Millerand/JA

Quipux investira 12 milliards de F CFA pour le marché public de la production des permis de conduire pendant six ans. © Millerand/JA

Publié le 12 août 2014 Lecture : 2 minutes.

La première aventure africaine du groupe colombien Quipux S.A, spécialisé dans le développement de systèmes intégrés de gestion du transport, démarre en Côte d’Ivoire. Après avoir échoué au Burkina Faso voisin sur le même marché, le groupe, qui a monté une filiale Quipux Afrique, a obtenu pour six ans la concession de service public pour la conception, l’ingénierie, le financement, la mise en place et l’exploitation d’un système de gestion intégrée de l’ensemble des activités des transports terrestres en Côte d’Ivoire.

12 milliards de F CFA pendant 6 ans

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« Quipux investira 12 milliards de F CFA [18 millions d’euros] pendant six ans pour l’exécution de ce marché, qui consistera à produire des permis de conduire à puces magnétiques. Par cette réforme, le gouvernement souhaite lutter durablement contre la corruption et le désordre dans le secteur du transport, pour y introduire plus d’efficacité et de célérité dans la délivrance des différents titres de transport », a expliqué Gaoussou Touré, le ministre des Transports ivoirien.

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Pour éviter les engorgements, Quipux se déploiera sur environ 16 sites à Abidjan et dans plusieurs grandes villes du pays pour procéder à l’enregistrement des dossiers et à la délivrance des titres. De sources proches du dossier, Quipux a remporté le marché après un appel qui a regroupé huit entreprises de diverses nationalités.

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Réforme

Cette réforme voulue par le gouvernement – et qui a suscité des grincements de dents dans le secteur des transports terrestres – met fin à la multitude d’acteurs dans la chaîne de confection des documents de transports en Côte d’Ivoire. 

Le 6 août dernier, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara a ainsi dissout par décret toutes les structures d’Etat qui opéraient dans la chaîne d’édition du permis de conduire. Et les entreprises privées comme Starten, Interflex et Biomédical qui avaient en charge le pré-enrôlement, les examens médicaux et l’édition des permis de conduire, ont mis fin à leurs activités pour laisser place à Quipux Afrique. L’État ivoirien, via la Société nationale de développement informatique (SNDI) détient 35% dans Quipux Afrique, dont le capital est de 1 milliard de FCFA (1,5 millions d’euros). 

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