Angola : Portugal Telecom cherche à vendre ses parts dans Unitel
Le groupe Portugal Telecom a mis en vente ses actions dans Unitel, le leader de la téléphonie mobile en Angola avec 60 % de part de marché. Leur prix de cession pourrait atteindre 1,3 milliard de dollars.
Mis à jour le 25/08/2014, 11h38 CET : Africatel est détenu à 75 % par Portugal Telecom et à 25 % par le gestionnaire de fonds Helios Investment Partners, et non par le gestionnaire de tours télécoms IHS, comme indiqué dans une précédente version de cet article.
Un temps remise en cause par l’exposition inattendue de Portugal Telecom aux déboires de Espirito Santo – une filiale de l’empire financier portugais a fait défaut sur un emprunt auquel le groupe télécoms a souscrit à hauteur de 900 millions d’euros – la fusion entre l’opérateur portugais et son homologue brésilien OI va bien avoir lieu. C’est d’ailleurs dans le cadre de cette opération, que Oi a fourni à la Commission des valeurs mobilières brésilienne des documents indiquant les actifs du groupe portugais « disponibles à la vente », parmi ceux-ci figurent ses parts dans l’opérateur télécoms angolais Unitel selon le Jornal de Negocios.
Les actifs en question sont les 25 % détenus dans le n°1 de la téléphonie mobile en Angola (60 % de parts de marché, 9 millions d’abonnés) par Africatel. Ce holding, détenu à 75 % par PT et à 25 % par Helios Investment Partners, regroupe les activités de l’opérateur portugais en Afrique subsaharienne, en Angola donc mais aussi en Namibie, au Cap-Vert et au Mozambique. Le prix de cession de ces actifs pourrait atteindre 1,3 milliards de dollars selon une estimation de la banque portugaise BPI.
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Années de discorde
Pour l’instant ni les motifs de cette cession, ni les acheteurs potentiels n’ont été divulgués.
Toutefois, il est intéressant de noter que cette opération intervient après des années de discorde entre d’une part PT et Unitel, mais aussi entre le groupe portugais et les autres actionnaires de l’opérateur angolais.
En effet, Portugal Telecom s’est plaint à plusieurs reprises de ne pas recevoir de dividendes de la part de Unitel, notamment pour les années fiscales 2011-2012 et 2012-2013.
D’autre part, les co-actionnaires de PT dans le capital d’Unitel – parmi lesquels figurent la société nationale des hydrocarbures angolaise Sonangol, l’entreprise britannique Vidatel et le holding Geni, détenu par Isabel dos Santos, la fille du président angolais Jose Eduardo dos Santos, tous détenteurs de 25 % de l’entreprise – ont contesté les modalités de la fusion entre PT et OI qui devrait selon eux leur permettre d’excercer leur droit de préemption sur les parts d’Unitel déténues par l’opérateur portugais.
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