Le défi à Mugabe
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Le Premier ministre britannique Gordon Brown est prêt à faire un affront au président zimbabwéen Robert Mugabe si ce dernier assiste au prochain sommet Union européenne-Afrique, prévu les 8 et 9 décembre à Lisbonne, au Portugal : il n’y participera pas. C’est ce qu’il annonce dans une tribune publiée dans nos colonnes.
Brown y indique qu’il n’est pas disposé à se retrouver aux côtés d’un dirigeant qui « maltraite » son peuple, a largement recours à la torture et à l’intimidation systématique de ses adversaires politiques.
À ses yeux, la présence de Mugabe au sommet de Lisbonne « discréditerait » l’événement. Le Royaume-Uni pratiquera donc la politique de « la chaise vide » si Mugabe se présente, dans l’hypothèse où l’UE lèverait l’interdiction de séjour qui le frappe dans les pays de l’Union.
Le Portugal a invité Mugabe parce que les autres membres de l’UA souhaitent sa présence. Si ce dernier ne vient pas, il n’est pas certain que le sommet puisse avoir lieu, car ces pays s’abstiendront.
Gordon Brown souhaite que l’ONU s’implique davantage dans le règlement de la crise et que le Conseil de sécurité envoie une mission humanitaire au Zimbabwe. Il considère que le meilleur espoir d’une solution vient d’Afrique, s’engage à soutenir les efforts de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie. Et promet une importante contribution financière de la part du Royaume-Uni et d’autres pays occidentaux et africains pour aider à la reconstruction de cette nation, jadis prospère, si Mugabe est chassé du pouvoir.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise