Sondage : les Français plus disposés à aider l’Afrique

Les Français se font plus généreux, si l’on en croit le sondage réalisé en février 2019 par l’institut CSA pour l’Agence française de développement (AFD) auprès d’un échantillon national représentatif de la population française de 15 ans et plus.

Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, en septembre 2016. © Vincent Fournier/JA

Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, en septembre 2016. © Vincent Fournier/JA

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 10 avril 2019 Lecture : 2 minutes.

79 % des personnes interrogées s’y déclarent favorables au soutien des pays en développement, soit dix points de plus que l’an dernier ; cette proportion monte à 84 % chez les moins de 25 ans. 55 % des réponses souhaitent que la France aide en priorité l’Afrique et plus particulièrement l’Afrique subsaharienne.

Ce sondage contredit les analyses qui font état chez les Français d’une tentation d’un repli, voire d’une hostilité vis-à-vis des migrants. Mieux, il fait apparaître une remontée spectaculaire (+17 %) du goût des Français pour l’aide au développement durable des pays pauvres. « C’est peut-être l’effet de la COP 21 de Paris qui a popularisé ce thème », a commenté Rémy Rioux, directeur général de l’AFD à l’occasion de la présentation des résultats 2018 de l’Agence, le 10 avril.

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840 projets lancés par l’AFD en 2018

Il s’est aussi félicité que les engagements financiers de celle-ci (prêts, subventions, dons et garanties) aient atteint 11,4 milliards d’euros, soit une hausse d’un milliard par rapport à 2017 et de plus de 40 % en trois ans. « Nous sommes en bonne voie sur la trajectoire fixée par le président de la République qui doit faire passer le financement du développement par la France de 0,38 % de son produit national brut (PNB) à 0,55 %, en 2022 », a-t-il déclaré.

840 nouveaux projets ont été lancés en 2018, soit 94 de plus que l’année précédente. La moitié des engagements ont été destinés à l’Afrique. Les secteurs prioritaires sont l’éducation, la santé et l’égalité des sexes. En outre, la création d’emplois passant par la croissance du secteur privé, l’AFD a demandé à sa filiale Proparco de « muscler son soutien à l’entrepreneuriat et à l’innovation ».

Objectif 7 milliards d’euros pour l’Afrique en 2019

D’ici 2022, 2,5 milliards d’euros seront dédiés à l’accompagnement de 10 000 petites entreprises et start-up en Afrique. STOA, la filiale commune avec la Caisse des dépôts et consignations spécialisée dans le financement des infrastructures, a participé au lancement d’une plateforme éolienne en Inde et d’un barrage hydroélectrique au Cameroun.

Au total, le Groupe AFD a participé à des projets permettant en 2018 de scolariser 463 000 filles, d’améliorer l’accès à la santé de 14 millions de personnes, de fournir l’eau potable à 826 000 personnes et l’électricité à 7 millions de personnes, de protéger ou de restaurer 50 000 km2 d’espaces naturels et de soutenir 60 000 petites et moyennes entreprises.

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L’objectif pour 2019 est de porter le montant des engagements de l’Agence à 14 milliards d’euros dont la moitié sera toujours destinée à l’Afrique, à la défense du climat et à l’égalité hommes-femmes.

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