Sahara occidental : l’ONU compte sur le maintien d’un engagement « constructif » des parties
L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler, et les membres du Conseil de sécurité ont espéré mercredi, lors d’une réunion à huis clos, que les parties au conflit demeureront engagées dans un processus de paix « constructif », selon des diplomates.
Maroc et Front polisario, qui ont participé avec l’Algérie et la Mauritanie à deux tables rondes en Suisse depuis décembre, « doivent poursuivre les discussions de manière constructive », ont estimé les participants à cette réunion, a rapporté un diplomate.
Au cours des dernières semaines, les deux camps se sont plaints auprès du Conseil de sécurité de « violations » de l’autre partie dans les engagements à s’abstenir de toute activité militaire dans la zone disputée et sous supervision de l’ONU.
Dans son dernier rapport, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a réclamé aux parties « des gestes » pour progresser vers une solution alors que le Conseil de sécurité doit renouveler en avril le mandat de sa mission de paix Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental).
Peu d’avancées
Après six ans d’interruption, la reprise de discussions multilatérales en décembre s’était déroulée dans un esprit cordial salué par tous. Fin mars, la deuxième table-ronde s’était achevée par le constat de Horst Kohler que les positions restaient « fondamentalement divergentes ».
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Lors de la dernière table ronde, « il n’y a pas eu de discussions substantielles, mais ce qui est positif, c’est que les parties sont toutes à la table des négociations », note un diplomate.
Un diplomate estime qu’il n’y aura pas d’avancée sur le fond tant que le pouvoir algérien ne sera pas stabilisé.
« Il n’y a pas eu de progrès sur le fond », confirme une autre source. « C’est une construction de confiance, on remet une pièce dans le juke-box pour faire tourner la musique et petit à petit on essaye de les faire danser ensemble », ajoute-t-elle.
« Ce qui compte, c’est de garder ce début de processus en vie et puis d’inciter », précise le même diplomate, qui estime qu’il n’y aura pas d’avancée sur le fond tant que le pouvoir algérien ne sera pas stabilisé.
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