Algérie : Abdelkader Bensalah fixe l’élection présidentielle au 4 juillet

Le président algérien par intérim Abdelkader Bensalah a signé un décret fixant au 4 juillet l’élection présidentielle. Plus tôt dans la journée, le chef de la puissante armée a mis en garde mercredi les manifestants contre la poursuite de leur mouvement de contestation du régime.

Le président du Conseil de la nation, la deuxième chambre du Parlement algérien, Abdelkader Bensalah. © DR

Le président du Conseil de la nation, la deuxième chambre du Parlement algérien, Abdelkader Bensalah. © DR

Publié le 11 avril 2019 Lecture : 2 minutes.

Le président algérien par intérim Abdelkader Bensalah a signé un décret selon lequel l’élection présidentielle aura lieu le 4 juillet, a annoncé ce mercredi la présidence, reprise par l’agence officielle APS.

« Abdelkader Bensalah, chef de l’Etat, a procédé le mardi 9 avril 2019, jour de sa prise de fonction, à la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral à l’élection présidentielle fixée au 4 juillet 2019 », est-il indiqué dans un communiqué.

la suite après cette publicité

>>> À LIRE – Algérie : Abdelkader Bensalah, un pur produit du « système » pour assurer l’intérim de Bouteflika

Monsieur Bensalah, qui ne peut être candidat à cette élection en vertu de la Constitution, avait promis auparavant un scrutin présidentiel « transparent ».

En dépit de cet engagement, le président du Conseil de la Nation (chambre haute du Parlement) depuis 17 ans, assimilé au long règne d’Abdelaziz Bouteflika, reste rejeté par la rue et a fait face, mercredi, à de nouvelles manifestations ainsi qu’à un appel à une grève nationale.

« Transparence »

Tout en s’engageant lui aussi à ce que l’armée veille à la « transparence » du processus de transition, le chef d’état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, a de son côté haussé le ton : il a écarté catégoriquement le principe d’un « vide constitutionnel », dans une apparente fin de non-recevoir aux revendications d’un départ du « système » et la mise sur pied d’institutions ad hoc.

la suite après cette publicité

Il existe dans les manifestations des « slogans irréalistes visant à (…) détruire les institutions de l’Etat », a déploré le général Gaïd Salah, au centre de l’échiquier politique en Algérie depuis ses prises de parole ayant abouti à la démission d’Abdelaziz Bouteflika.

Le chef d’état-major, qui se trouvait en déplacement à Oran (nord-ouest), est allé plus loin en mettant en garde contre des « tentatives de la part de certaines parties étrangères » de « déstabiliser le pays », sans les identifier.

la suite après cette publicité

En matinée, des milliers de manifestants, enseignants, étudiants, médecins, gardés par un important dispositif policier, se sont à nouveau rassemblés près de la Grande poste à Alger, coeur de la contestation qui ébranle le pays depuis sept semaines.

L’annonce de la date de l’élection présidentielle intervient à l’avant veille du traditionnel jour de manifestations hebdomadaires depuis plus d’un mois pour des millions d’Algériens qui promettent de retourner dans les rues en masse pour demander le départ de Bensalah et la fin du « système ».

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

[Tribune] Plus que de l’article 102, l’Algérie a besoin d’une Assemblée constituante

Contenus partenaires