Israël : le Premier ministre Benyamin Netanyahou « sera attaqué de toutes parts »

Après un coude-à-coude jusqu’à la dernière minute entre les deux candidats rivaux, Benny Gantz (centre) a reconnu sa défaite face au vétéran Benyamin Netanyahou, qui se dirige ainsi vers un cinquième mandat. Ofer Zalzberg, analyste politique à l’International Crisis Group, revient sur la « droitisation » du débat politique en Israël.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou au lendemain du scrutin législatif, mercredi 10 avril 2019 à Tel-Aviv. © Ariel Schalit/AP/SIPA

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou au lendemain du scrutin législatif, mercredi 10 avril 2019 à Tel-Aviv. © Ariel Schalit/AP/SIPA

Arianna Poletti

Publié le 12 avril 2019 Lecture : 5 minutes.

À Tel-Aviv, la confusion règne lorsque aussi bien Benyamin Netanyahou que Benny Gantz annonce avoir remporté les élections législatives anticipées du mardi 9 avril. Les partis des deux concurrents, respectivement le Likoud (droite) et le nouveau venu Bleu-blanc (centre), ont obtenu le même nombre de sièges au Parlement israélien, soit chacun 35 – sur les 120 que compte la Knesset.

Dans un système électoral fondé sur la proportionnelle intégrale, avec un seuil de représentation à 3,25 %, il en fallait plus que 60 pour obtenir la majorité. Depuis ce mercredi, donc, le principal enjeu se concentre sur la conclusion de coalitions. Si Netanyahou bénéficie du soutien des petits partis ultra-nationalistes et religieux, avec lesquels il pourrait s’allier, pour Gantz, trouver des partenaires n’est pas évident. Devant ces difficultés, le leader du mouvement Bleu-blanc a été contraint de reconnaître sa défaite.

>>> À LIRE – Israël : quand Benyamin Netanyahou se rapproche des populistes

Le sort des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza dépend également en partie de ces élections. Après avoir félicité son « ami Bibi », Donald Trump a déclaré que « la victoire de Netanyahou est un pas vers la paix » au Proche-Orient. Avec son gendre et conseiller Jared Kushner, ouvertement pro-israélien, le président américain prépare un « plan de paix secret » qui prétend régler la question israélo-palestinienne. Depuis, les Palestiniens ont gelé tout contact avec l’administration américaine.

Ofer Zalzberg, analyste principal pour Israël et la Palestine et chercheur à l’International Crisis Group, revient sur les multiples enjeux de ce scrutin qu’il juge décisif.

Jeune Afrique : Le résultat officiel des élections n’est pas clair, car on a deux prétendants ex aequo. Quel est le scénario le plus probable ?

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Ofer Zalzberg : Netanyahou réussira très probablement à former une coalition majoritaire réunissant le Likoud et plusieurs partis mineurs de l’ultra-droite nationaliste et religieuse. Cela signifie qu’il doit céder à des exigences très radicales pour pouvoir rester au pouvoir.

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