E-commerce : Jumia fait une entrée remarquée sur la bourse de New York
La plateforme de commerce en ligne panafricaine a levé près de 200 millions de dollars au premier jour de son entrée au New York Stock Exchange, la plus grande place boursière au monde. Une première pour une start-up active uniquement en Afrique.
Cela faisait plusieurs mois que le groupe préparait cette entrée, et celle-ci s’est faite en grande pompe. Sa concrétisation a été annoncé officiellement ce vendredi 12 avril : Jumia, la plus grande plate-forme panafricaine d’e-commerce, est désormais cotée sur la plus grande place boursière mondiale, le New York Stock Exchange (NYSE).
« Ce moment historique a été rendu possible grâce au travail acharné de nos équipes, à la confiance de nos consommateurs ainsi qu’à l’engagement de nos vendeurs et partenaires », ont déclaré Sacha Poignonnec et Jeremy Hodara, co-fondateurs et co-directeurs de Jumia.
Les actions grimpent de 75 % en première séance
C’est la première fois qu’une start-up active uniquement en Afrique accède au NYSE, et cela lui permettra de lever davantage de fonds pour financer son expansion. Avec 13,5 millions de titres mis en vente sur le marché, à un prix de 13 et 16 dollars par action (entre 11,5 et 14,1 euros), la plateforme espérait lever 200 millions de dollars en fonds propres mais d’entrée de jeu, leur prix avait déjà grimpé de près 30%. En fin de séance les actions Jumia s’établissaient finalement à 25,46 dollars, soit une hausse de 75,59 % par rapport à leur prix d’entrée, ce qui valorisait la start-up à près de 1,9 milliards de dollars. Dès sa première journée au sein du NYSE, Jumia aura ainsi levé près de 200 millions de dollars.
Fondée en 2012, basée à Dubaï, la plateforme avait jusqu’à son introduction en bourse levé au total 824 millions de dollars en cinq tours de table, selon la base de données Crunchbase.
>>> À LIRE : E-Commerce : Jumia en quête d’équilibre
Son capital se partageait jusqu’alors présent entre son incubateur d’origine, Rocket Internet (21 %), MTN (30 %, mais le groupe sud-africain cherche à revendre ses parts), Millicom (9,6 %), Axa (6 %), Orange (6 %), Pernod-Ricard (5 %) et des banques et fonds d’investissements, parmi lesquelles Goldman Sachs.
Son actionnariat va ainsi se diversifier, au même titre que son activité : Jumia, qui était à l’origine une plateforme de mise en relation entre revendeurs et consommateurs, propose aujourd’hui un service de paiement en ligne, de livraison de repas, de réservation hôtelière, et a également développé sa propre plateforme logisitque.
Rentabilité pas encore atteinte
Jumia est implanté dans 14 pays africains et possède plus de 81 000 vendeurs actifs. Le groupe emploie directement plus de 5 000 collaborateurs en Afrique, pour environ 4 millions de clients en 2018.
Si le groupe n’est toujours pas rentable, ses performances s’améliorent d’année en année, ce qui lui a servi d’argument pour décrocher son ticket d’entrée au NYSE. Le volume d’affaires de la start-up implantée dans 14 pays a atteint 828 millions d’euros en 2018, en hausse de 68 % sur un an.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- L’arrestation du PDG du groupe CHO secoue l’huile d’olive tunisienne
- Comment Air France compense son absence des États du Sahel
- Mines d’or au Mali : la junte place le CEO de l’australien Resolute en détention
- Chez Tunisair, la purge des dirigeants se poursuit et les pertes s’accumulent
- Ce que l’Algérie et la France auraient à perdre (ou pas) d’un embargo réciproque