Lutte contre la corruption : l’Algérie fera-t-elle mieux que la Tunisie ?

En plein remodelage du pouvoir, les autorités algériennes ont ouvert des enquêtes sur des faits de corruption. L’annonce a fait l’effet d’un règlement de comptes. Les Tunisiens aussi avaient érigé la lutte contre ce fléau en priorité de leur transition. Mais huit ans après, les avancées sont lentes et la méfiance encore de mise.

Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major et vice-ministre algérien de la Défense, à Alger le 1er juillet 2018. © Anis Belghoul/AP/SIPA

Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major et vice-ministre algérien de la Défense, à Alger le 1er juillet 2018. © Anis Belghoul/AP/SIPA

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Publié le 23 avril 2019 Lecture : 7 minutes.

C’était l’une des revendications des manifestants algériens. La lutte contre la corruption a été reprise à son compte par le pouvoir, l’injonction est même venue des autorités militaires. Le vice-ministre de la Défense et chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah, a promis que toutes les personnes impliquées dans des affaires de corruption seraient poursuivies en justice.

Ces déclarations relèvent-elles d’une véritable volonté d’en finir avec les habitudes d’un système, ou bien d’une récupération pour l’exemple, voire d’une chasse aux sorcières pour régler des comptes ? La rue est d’autant plus sceptique que vingt ans plus tôt, Abdelaziz Bouteflika en avait déjà fait une promesse de campagne. Or, depuis les liens entre business, commandes publiques et pouvoir n’ont fait que se renforcer.

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