Libye : l’ANL de Khalifa Haftar accusée de crimes de guerre à Derna

Alors que les combats font rage à Tripoli, les témoignages se multiplient sur les exactions commises dans cette ville, longtemps opposée à Khalifa Haftar. Le maréchal s’en défend en affirmant avoir « libéré Derna, ville chère à tous les Libyens » et « dernier bastion de l’organisation al-Qaïda ». Décryptage.

Le maréchal Khalifa Haftar à Al Marj, au nord-est de Benghazi, en Libye, le 22 mars 2017. © Mohammed El-Sheikhy/AP/SIPA

Le maréchal Khalifa Haftar à Al Marj, au nord-est de Benghazi, en Libye, le 22 mars 2017. © Mohammed El-Sheikhy/AP/SIPA

DSC_4979 copie Arianna Poletti

Publié le 16 avril 2019 Lecture : 5 minutes.

L’escalade de la violence dans l’ouest libyen et l’offensive de Khalifa Haftar, qui menace directement le Gouvernement d’union nationale, formé sous l’égide de l’ONU, font craindre une crise humanitaire d’ampleur pour Tripoli, qui compte plus d’un million d’habitants.

>>> À LIRE – Libye : au moins 121 morts et 600 blessés dans les combats près de Tripoli

L’offensive sur la capitale libyenne n’est que le dernier épisode d’une série de prise de différentes agglomérations par l’ANL, au prix parfois de présumées violations graves des droits humains. En Cyrénaïque même, où l’ANL n’a pu établir son contrôle complet sur la ville de Derna qu’en février, de nombreux témoignages relatent ces abus, qui se poursuivraient depuis le début du siège de celle-ci en 2016. Jusqu’alors, Derna état la seule cité du « Croissant pétrolier » qui échappait à son contrôle. « C’était une obsession pour le maréchal », explique l’activiste canado-libyen Gaith al-Sanusi, originaire de la localité.

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