Préparer l’après-pétrole

Publié le 24 juillet 2006 Lecture : 2 minutes.

En 2005, la croissance s’est accélérée, atteignant près de 3 %, et l’inflation est restée proche de zéro. Le secteur non pétrolier a enregistré une croissance de 4,5 % grâce à l’essor de la transformation du bois, de la production de manganèse et des services. De plus, la bonne tenue des cours mondiaux du pétrole a continué à engendrer de gros excédents de la balance des paiements et du budget, ce qui a permis de réduire la dette extérieure (39 % du PIB à fin 2005), a estimé le Fonds monétaire international (FMI) dans sa dernière revue de l’économie gabonaise, en juin dernier.
Cependant, les réserves pétrolières pourraient s’épuiser dans une trentaine d’années, et le Gabon devra réduire sa dépendance à l’égard du pétrole à moyen terme. Le conseil d’administration du FMI a noté que le grand défi posé au Gabon est de trouver un équilibre entre la nécessité de se préparer à l’épuisement des réserves pétrolières en accroissant l’épargne publique, et celle de répondre à des pressions constantes en faveur des dépenses. La plupart des administrateurs ont appelé à un ajustement budgétaire immédiat permettant de progresser sensiblement vers la viabilité à moyen terme.
Ils ont en outre souligné qu’il importe d’améliorer la gestion des finances publiques et, à cette fin, de mieux hiérarchiser les projets d’investissement public, de renforcer l’exécution et le suivi du budget, de rehausser la transparence de ce dernier – en particulier, des recettes pétrolières – et de rendre plus efficace le régime fiscal en élargissant la base des recettes non pétrolières. De plus, les administrateurs ont évoqué l’augmentation rapide des subventions implicites et coûteuses des produits pétroliers qui bénéficient surtout aux ménages à revenu élevé, et ont encouragé les autorités à inscrire au budget le total de ces subventions et à ajuster peu à peu le prix de détail pour le porter au niveau des prix paritaires à l’importation tout en fournissant une assistance bien ciblée aux pauvres.
Le FMI a félicité les autorités pour leur document de stratégie de croissance, mais a souligné la nécessité d’élaborer des programmes concrets de réduction de la pauvreté et d’accélérer le programme de réformes structurelles pour stimuler la croissance. Il importe ainsi, à ses yeux, d’améliorer le climat des investissements pour favoriser le développement du secteur privé. Tout comme il a noté qu’une plus grande libéralisation des échanges accroîtrait la compétitivité du Gabon et a exhorté les dirigeants à jouer un rôle de premier plan dans les entretiens régionaux avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sur cette question.

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