Norbert Likulia Bolongo

Publié le 24 juillet 2006 Lecture : 2 minutes.

Né à Basoko (Province orientale) en 1939, docteur en droit, le général Likulia Bolongo a occupé plusieurs fonctions sous Mobutu : procureur général militaire, ministre, chef de la sûreté d’État Dernier Premier ministre de l’ancien président zaïrois, il fera ensuite partie du gouvernement de Laurent-Désiré Kabila. Aujourd’hui, comme trente-deux autres de ses compatriotes, il brigue la magistrature suprême en République démocratique du Congo.

Jeune Afrique : Pourquoi vous présenter à la présidentielle alors que vous n’avez pas les moyens de mener campagne sur l’ensemble du territoire ?
Norbert Likulia Bolongo : C’est un combat politique. Les autres utilisent les moyens du Trésor. Mais ceux qui ont pris les armes contre la République ne peuvent pas se transformer en démocrates. Ils ne pourront jamais instituer un État de droit. Dans d’autres pays, les Kabila, Bemba, Ruberwa seraient exclus du processus et poursuivis pour crimes contre l’humanité, crimes de génocide, crimes de guerre ou encore pillage.

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Dernier Premier ministre de Mobutu, puis ministre de Kabila-père, pourquoi ne pas soutenir le fils de l’un ou de l’autre, au lieu d’être vous-même candidat ?
Le gouvernement de Laurent-Désiré Kabila auquel j’ai participé était un gouvernement d’Union nationale. Je ne partageais rien avec Kabila. Au Conseil des ministres, j’exprimais des points de vue différents des siens, notamment sur la gestion du pays.

Et par rapport à Mobutu ?
Je ne dis pas que je suis mobutiste et que je vais réinstaller le système Mobutu. Je ne serai pas compris, car ce système monolithique appartient au passé. Regardons l’avenir. Nzanga Mobutu est venu me voir avant de se présenter à la présidentielle. Nous avons discuté. L’essentiel, c’est de rassembler toutes les forces mobutistes. Mais il y a beaucoup de rivalités, des contentieux, souvent personnels, qui vont au-delà du cadre politique. Il est difficile d’amener les uns et les autres à dépasser ces dissensions.

Au lendemain de la chute de Mobutu en 1997, vous vous êtes retrouvé en exil en France. À l’époque, on disait que vous étiez « l’homme des Français ». Est-ce toujours le cas ?
Je suis l’homme de tout le monde. En France, j’ai fait mes études universitaires. Et cela me colle à la peau. Ce n’est pourtant pas mauvais en soi

Que pensez-vous de la notion de congolité ?
Si la majorité des Congolais la revendiquent, je les suivrai. Je suis un leader politique.

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