La Banque africaine de développement entérine sa stratégie 2019-2025 pour l’Afrique centrale
La Banque africaine de développement (BAD) chiffre à 4,4 milliards de dollars (3,9 milliards d’euros) d’investissements les 30 opérations qui contribueront à renforcer l’intégration économique en Afrique centrale au cours des sept prochaines années.
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a validé, lundi 15 avril 2019, son Document de stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique centrale (DSIR), approuvant les opérations de la banque dans cette région sur la période 2019-2025.
Le texte énumère les projets de la banque destinés à accélérer les échanges commerciaux intra-régionaux, la croissance économique inclusive ainsi que la mutation structurelle de l’Afrique centrale. Il orientera les opérations régionales de l’institution dans sept pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) – Cameroun, Tchad, République du Congo, Guinée équatoriale, Gabon, République démocratique du Congo et République centrafricaine – , qui regroupent une population totale de quelque 130 millions d’habitants.
Doublement de la croissance en 2018
Selon la BAD, ses objectifs pourront être atteints grâce à deux facteurs essentiels : le renforcement des infrastructures régionales (réseaux d’électricité, transports et TIC), et le soutien aux réformes de développement des échanges commerciaux intra-régionaux et des investissements transfrontaliers.
Selon la BAD, cette croissance dans la région a été principalement tirée par les cours internationaux des matières premières, notamment le pétrole
L’institution bancaire souligne par ailleurs que coopération continentale et intégration économique en Afrique centrale sont au fondement de la paix civile et des progrès économiques, sociaux et politiques.
En 2018, le taux de croissance du PIB en Afrique centrale a doublé, passant de 1,1 % à 2,2 % par rapport à 2017, mais il est resté inférieur à celui de la moyenne de l’Afrique subsaharienne, qui est de 3,5 %. Selon la BAD, cette croissance dans la région a été principalement tirée par les cours internationaux des matières premières, notamment le pétrole.
88 % des fonds pour les infrastructures régionales
« L’Afrique centrale dispose de ressources pétrolières importantes, de réserves de métaux précieux et de minerais, d’énormes ressources transfrontalières en eau et du plus grand potentiel hydroélectrique du continent. L’application de la stratégie d’intégration pour l’Afrique centrale encouragera les autorités régionales et nationales à veiller à ce que les programmes et les initiatives transfrontaliers soient intégrés à la planification et à l’administration des ressources publiques », a déclaré Ousmane Doré, directeur général du bureau régional de développement et de prestation de services pour l’Afrique centrale de la BAD.
La mise en œuvre du DSIR pour l’Afrique centrale nécessitera des investissements estimés à 4,421 milliards de dollars, afin de réaliser une trentaine d’opérations régionales sur une période de sept ans. Environ 88 % des fonds prévus devraient être consacrés au renforcement des infrastructures régionales. Des opérations spécifiques seront axées sur la résilience à l’insécurité alimentaire, l’intégration socio-économique des groupes vulnérables et la préservation des écosystèmes du bassin du Congo.
Le DSIR est conforme aux cinq grandes priorités de la Banque, ses « High 5 », rappelle le communiqué : éclairer et fournir de l’énergie à l’Afrique, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique, et améliorer la qualité de vie des Africains.
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