Maroc : CTM met l’accent sur le transport régional

Fondée il y a un siècle, la société de transport lance dix nouvelles lignes dans le Royaume.

Les 250 autocars de la firme, opèrent plus de 220 départs quotidiennement. © CTM / Facebook

Les 250 autocars de la firme, opèrent plus de 220 départs quotidiennement. © CTM / Facebook

Publié le 19 avril 2019 Lecture : 3 minutes.

Cette année, la CTM (Compagnie de transports au Maroc) fête un siècle d’existence, faisant d’elle l’une des entreprises les plus anciennes du royaume. « Peu d’entreprises marocaines peuvent revendiquer une longévité aussi importante », souligne fièrement Ezzoubeir Errhaimini, PDG du groupe.

Restée publique pendant 75 ans, la compagnie a été l’une des premières à être privatisée. En 1993, l’État avait d’abord cédé 19% du capital avant de se désengager complètement après quelques années. Actuellement contrôlée à hauteur de 49,8% par l’assureur RMA filiale de Finance Com, holding d’Othman Benjelloun, la CTM est le leader incontesté du transport routier national, mais aussi un acteur majeure de la messagerie employant presque 1600 personnes.

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Les 250 autocars de la firme, dont la moyenne d’âge ne dépasse pas les 3 ans, opèrent plus de 220 départs quotidiennement vers 90 destinations internes et 60 destinations à l’international, et plus particulièrement vers la France et l’Espagne. Une couverture assez large qui sera complétée cette année par un service de transport régional. « C’est un retour vers notre ADN de base », explique le jeune PDG du groupe. Avant la fin de cette année, 10 nouvelles lignes seront déployées sur des axes régionaux, desservant en premier lieu des localités qui souffrent depuis que l’autoroute les contourne. Une façon d’accroître le patrimoine de la société et par la même occasion ses profits.

« C’est un vœu de pouvoir desservir aussi des pays d’Afrique à partir du Maroc, mais nous sommes confrontés à des problématiques géopolitiques », constate notre interlocuteur. Ezzoubeir Errhaimini pourrait néanmoins être celui qui va implanter la CTM en dehors des frontières du royaume. « Après une période de réflexion, le groupe a engagé dernièrement quelques discussions. C’est quelque chose qu’on regarde de très près », lâche le PDG.

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En plus du transport de personnes, la CTM réalise de belle performance grâce à sa filiale dédiée à la messagerie et notamment aux nombreux contrats signés avec les producteurs de médicaments et les institutions financières. En acheminant plus de 6 millions de colis par an, CTM messagerie réalise plus de 140 millions de dirhams de chiffre d’affaires, soit presque le quart des revenus consolidés du groupe. « CTM messagerie va assurer le dernier maillage pour que la marchandise arrive au client final. Nous sommes très bons, dans ce qu’on appelle le dernier kilomètre », nous explique Ezzoubeir Errhaimini.

Si le groupe investit globalement entre 100 et 150 millions de dirhams annuellement, la messagerie obtient une enveloppe pouvant aller jusqu’à 20 millions de dirhams. « C’est un métier qui a beaucoup évolué et nous devons être à jour. Nous avons donc mis beaucoup d’argent pour l’intégration des nouvelles technologies sur nos 240 véhicules, mais aussi pour gérer notre plateforme de tri », précise le PDG du groupe. Les avancées technologiques permettent sans aucun doute de séduire une clientèle plus large. Actuellement, CTM messagerie revendique une part de marché de 17%, derrière son concurrent direct Amana, filiale du groupe Poste Maroc, qui s’est renforcé en avalant la SDTM.

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En 2018, la CTM a vu son chiffre d’affaires progresser de 6,5% pour atteindre 657 millions de dirhams. Le résultat net, a quant à lui, reculé de 5% s’établissant à un peu plus de 66 millions de dirhams. Ceci dit, les actionnaires ont été gâtés, comme d’habitude, avec un dividende ordinaire de 35 dirhams et un dividende exceptionnel de 12 dirhams par action.

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