Xavier Darcos prend ses marques

Publié le 24 mai 2004 Lecture : 1 minute.

Xavier Darcos (56 ans), le nouveau ministre français délégué à la Coopération et à la Francophonie (depuis le 31 mars), prend ses marques Rue Monsieur. À la différence de Pierre-André Wiltzer, son prédécesseur, que l’omniprésent Dominique de Villepin, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, avait fini par réduire à l’état de commis-voyageur, Darcos a décidé à la fois d’exister – politiquement et médiatiquement – et de ne pas être l’esclave d’un agenda trop lourd, qui le conduirait à s’absenter trop fréquemment de Paris. Les voyages du ministre, qui s’est déjà rendu au Botswana, au Congo, à Washington et… au Festival de Cannes, seront donc sélectionnés, et ses prises de parole moins axées sur le coté « sida-francophonie-puits dans le Sahel » dans lequel Wiltzer avait fini par s’ensabler.
Proche de Jacques Chirac, Darcos s’entend bien avec Michel Barnier, son ministre de tutelle, dont l’Afrique n’est pas la tasse de thé, et bénéficie des briefings hebdomadaires de Nathalie Delapalme, la « madame Afrique » du Quai d’Orsay, et de Michel de Bonnecorse, « un ami », conseiller à l’Élysée. De quoi compenser le déficit de connaissance du continent de cet ancien titulaire du ministère délégué à l’Enseignement scolaire. Première manifestation de l’antilangue de baobab que revendique Darcos : sa prise de position, à Gaborone, contre le projet de référendum auquel le président ivoirien Laurent Gbagbo souhaite soumettre certaines dispositions cruciales des accords de Marcoussis.

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