Maroc : des centaines de manifestants réclament la libération des détenus du Hirak

Des centaines de personnes ont manifesté dimanche dans la capitale marocaine Rabat pour réclamer la libération des détenus du Hirak, mouvement de protestation ayant secoué la région du Rif en 2016-2017, après la confirmation de leurs peines allant jusqu’à 20 ans d’emprisonnement.

Manifestation le 8 juillet 2018 à Casablanca en soutien aux meneurs du « Hirak ». © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Manifestation le 8 juillet 2018 à Casablanca en soutien aux meneurs du « Hirak ». © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Publié le 21 avril 2019 Lecture : 1 minute.

« Le peuple veut la libération des détenus », ont scandé les manifestants, sous un temps maussade, défilant derrière une banderole en soutien aux prisonniers de ce mouvement de protestation populaire aux revendications sociales et économiques.

Baptisée « la marche du peuple marocain: stop à l’injustice politique », cette manifestation a été organisée à l’appel des familles de détenus et plusieurs organisations politiques et de défense des droits humains.

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« Nous appelons à la fin des arrestations politiques et à la libération de tous les détenus des mouvements sociaux et à répondre à leurs revendications légitimes », a déclaré à l’AFP Boubaker al-Jawhari, un militant.

La Cour d’appel de Casablanca (ouest) a confirmé début avril les peines de 42 membres du Hirak, accusés de visées séparatistes par le pouvoir.

Nasser Zefzafi, 39 ans, et trois autres militants formant le noyau dur de la protestation ont écopé de 20 ans de prison ferme, soit les peines les plus lourdes, notamment pour « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’État ». Les autres ont été condamnés à des peines allant de 1 à 15 ans de prison.

Arrêté pendant sa couverture d’une marche de protestation à Al-Hoceïma, le journaliste Hamid el-Mahdaoui avait lui écopé de trois ans de prison pour ne pas avoir alerté la police des appels d’un inconnu évoquant des armes pour le Hirak.

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Les militants ont été transférés le 11 avril de Casablanca vers des prisons du nord du Maroc pour être plus « proches de leurs familles », selon l’administration pénitentiaire.

Le Hirak a été déclenché par la mort, en octobre 2016, d’un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise.

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Tous les détenus avaient été arrêtés dans le Rif, et la plupart sont originaires d’Al-Hoceïma (nord), l’épicentre de la protestation.

Plusieurs associations et ONG ont critiqué la sévérité des peines. Les autorités marocaines, elles, ont toujours assuré que le processus judiciaire était conforme aux normes internationales.

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